05/12/2018 et 06/12/2018
Sommaire
Qu’est-ce qu’on fait des clés ?!
En nous réveillant ce matin-là, nous n’avions plus grand-chose à faire car nos sacs étaient déjà prêts. Il ne nous restait plus qu’à vérifier que nous n’avions rien oublié, à nous habiller et à prendre notre petit déjeuner.
On s’était levé tôt pour être dans les temps à l’aéroport. Et heureusement, car impossible de trouver un Uber dans le coin… Mais il y avait un détail auquel on n’avait pas pensé : les clés de l’appartement.
Le propriétaire ne nous avait pas dit où les mettre en partant. Nous sommes descendus en quête d’une boîte aux lettres, mais il n’y en avait aucune dans tout l’immeuble. Nous avions vu la veille un concierge, mais il n’était pas encore là. Nous avons tenté d’écrire à notre hôte mais nos messages sont restés sans réponse… J’ai fini par aller sonner chez lui, espérant qu’il serait là, et espérant surtout ne pas le réveiller.
Il a répondu. Ouf ! Nous avons pu lui rendre les clés en mains propres et le remercie pour son accueil. Un taxi est passé par là à ce moment-là. Tout se goupillait plutôt pas mal.
Le grand départ pour la Patagonie
Et en quelques minutes, nous étions dans le taxi en direction de l’aéroport. A l’aéroport, on a rapidement enregistré nos bagages avant d’aller prendre un petit déjeuner. Puis nous avons passé la sécurité et avons embarqué.
Nous n’étions pas à côté dans l’avion. Benjamin était dans la rangée devant moi. Il a passé tout le trajet à discuter avec une retraitée américaine assise à côté de lui. Le vol est passé plutôt vite, et je n’ai pas osé déranger mon voisin pour aller aux WC.
Quand j’ai commencé à avoir vraiment envie d’y aller, c’était trop tard. Les hôtesses de l’air passaient avec leur chariot. Et ensuite, on devait mettre nos ceintures car l’atterrissage était imminent.
Le moment où nous attendions tous, debouts, pour sortir de l’avion m’a semblé long, très long… J’étais presque prête à bousculer tout le monde pour sortir le plus vite possible et me précipiter dans les toilettes.
J’ai dû prendre mon mal en patience mais j’ai, une fois de plus, vaincu ! Et j’ai réussi à tenir jusqu’à arriver aux toilettes. On a récupéré nos bagages et avons pris un taxi pour aller à notre auberge.
Arrivée à Bariloche
La température était un peu plus basse qu’à Buenos Aires, mais ça restait plutôt chaud. C’était une agréable surprise. Le soleil brillait. Et le paysage était magnifique. On voyait une belle chaîne de montagnes, un énorme lac et des fleurs jaunes avec une odeur bien particulière.
Pendant le trajet en taxi jusqu’au centre de la ville, nous avons vraiment profité de la jolie vue qui s’offrait à nous. Enfin, la Patagonie !
Arrivés à notre auberge, on a posé nos affaires et on s’est renseigné un peu sur les activités dans le coin. On n’était pas à la meilleure saison pour la randonnée que j’avais prévue, mais la gérante nous a donné les informations pour aller faire une balade à vélo dans un coin sympa.
Petite balade dans la ville
Mais pour l’heure, nous voulions surtout aller visiter la ville. Avec son lac, ses petites rues et ses maisons avec des genres de colombages, ça faisait un peu penser à un village suisse. On a bien aimé se promener dans ces petites rues assez vivantes. Nous avons vu la petite église du village et avons été nous promener aux abords du lac. Et nous avons terminé par… aller prendre une succulente glace ! Décidément, les argentins sont vraiment doués pour ça. Nous n’avons pas encore été déçus…
Ensuite, nous sommes tout de suite allés à la gare routière pour réserver notre billet de bus pour la suite du voyage.
Et enfin, on est rentré se reposer un peu.
La galère du distributeur
Le lendemain matin, on avait prévu de partir assez tôt pour aller jusqu’à l’endroit où on voulait faire du vélo. Mais on a traîné un peu plus que prévu. On a bien profité du petit déjeuner qui était vraiment pas mal. Et puis, Benjamin devait travailler un peu sur l’ordinateur, alors je me suis remise au lit.
Quand on a décidé de sortir de notre trou, il était presque midi. On avait fini de manger tard donc on n’avait pas encore très faim. Donc on a préparé nos sacs et on a commencé par aller retirer de l’argent.
Première banque. Ma carte est refusée. Deuxième banque : la banque me propose seulement un tout petit retrait pour des maxi frais. On laisse tomber. On demande de retirer directement au guichet pour éviter les frais. Impossible. On cherche la troisième banque en ville. On la trouve : carte refusée. J’essaye la deuxième carte bancaire : refusée. Ça commence vraiment à me contrarier… On retourne au premier guichet. Et en mettant la deuxième carte, ça marche enfin. J’aurais des frais en plus mais tant pis !
La galère de la carte de bus
Maintenant, direction l’arrêt de bus que nous a donné la gérante de l’auberge. Juste en face, il y avait un kiosque. Parfait ! C’est là qu’on pourrait acheter notre carte de bus ! Sauf que … non ! Il n’y en avait pas.
On demande où est-ce qu’on peut en trouver une. La femme ne sait pas. Elle nous suggère de tester un autre kiosque. Nous allons au kiosque le plus proche. Il n’y en a pas non plus. Puis à un autre. Toujours pas. Chaque kiosque nous donne des indications pour trouver un endroit où on est censé trouver une carte mais chaque fois, c’est l’échec.
On commence à penser que personne ne vend plus cette maudite carte de bus. Sauf qu’on n’a pas le choix si on veut prendre le bus car le conducteur n’en vend pas. Et le taxi coûterait trop cher. On a continué notre quête qui aura duré plus d’une heure et demie… Une heure et demie à arpenter la ville en long en large et en travers. Et je ne vous cache pas qu’on commençait à juste avoir envie d’abandonner.
Mais après avoir fait le tour de la ville (au sens propre du terme), nous avons enfin trouvé un kiosque qui nous a vendu la fameuse carte ! On n’y croyait même plus.
Prendre le bus à Bariloche
Nous avons ensuite repris le chemin de l’arrêt de bus et Ben s’est arrêté recharger sa carte SIM au kiosque à côté. Juste assez longtemps pour… qu’on rate le bus ! A ce moment-là, j’avais vraiment envie de jeter la carte et de rentrer me mettre au lit… ^^
Trente minutes plus tard, le bus est enfin arrivé. Le système pour payer était assez particulier mais personne ne nous l’a expliqué. Nous avons juste validé le ticket à la borne. Et on a vu que le solde restant était plus bas que ce qu’on croyait… On n’aura plus assez de crédit pour rentrer. Trop bien ! ^^
On voyait que les gens disaient quelque chose au chauffeur en montant. Et c’est vrai que le chauffeur s’arrêtait aux arrêts sans que les gens n’appuient sur un quelconque bouton. En fait (on l’a vu après), il faut préciser notre arrêt en montant dans le bus car le prix n’est pas le même selon l’arrêt. Et le chauffeur sélectionne le prix sur son tableau de bord, puis on passe la carte à la borne et on est débité du bon montant. Sans quoi, on est débité du maximum (comme nous).
Les paysages sur le trajet étaient très sympas. Il y en avait pour presque une heure de route. On avait demandé au chauffeur de nous dire quand descendre car il n’y avait aucun nom d’arrêt nulle part et on ne savait pas vraiment à quel endroit était l’arrêt.
Reste-t-il assez de temps pour partir à vélo ?
Quand il nous a laissés, on était juste seul au milieu de nulle part… On ne s’attendait pas trop à ça. ^^ Il y avait tout un tas de belles maisons le long de la route. Cette route serpentait dans la montagne et il y avait des plantes partout.
Nous avons marché jusqu’à voir, perdue au milieu de rien, une agence de location de vélo. Ouf ! L’espace d’un instant, l’idée qu’on ait fait tout ça pour rien m’avait traversé l’esprit…
Sauf que le tour du parc demandait a priori 4h alors qu’il ne nous restait que 3h avant la fermeture du loueur. Mais on s’est dit qu’on ne pouvait pas avoir fait tout ça pour rien. Alors on a quand même tenté l’aventure.
Renouer avec le vélo
Il s’agissait de faire une boucle dans la montagne avec une jolie vue sur le lac. Je pensais que ce serait sur un chemin dans la nature ou bien sur une piste cyclable. Mais en fait, c’était sur la route. Ce qui impliquait qu’on croiserait des voitures. J’étais juste terrorisée…
Je n’avais pas fait de vélo depuis longtemps et mes dernières expériences m’avaient laissées de très mauvais souvenirs car j’avais fait une chute. Et quand j’ai peur, je suis un peu irritable et, disons clairement les choses, je suis carrément invivable ! ^^
Mais Benjamin me connait très bien et il savait que j’avais très peur. Il a su trouver les mots pour me rassurer et m’apaiser. Et il a été vraiment patient. Grâce à lui, j’ai pu me réconcilier avec le VTT.
A la conquête de la Patagonie
Une fois équipés, nous sommes partis sur la route, prêts à découvrir les paysages de la Patagonie. Le fait que la route soit goudronnée avait l’avantage que les vélos roulaient bien, avec des risques de dérapages limités.
Quand les voitures nous dépassaient, on essayait de se mettre bien sur le côté, et de ralentir pour maîtriser au mieux la trajectoire. J’étais quand même crispée sur le guidon à chaque fois que j’entendais un moteur dans mon dos. Mais j’étais absolument fière d’être sortie de ma zone de confort et de l’avoir fait.
Petite difficulté supplémentaire : la route était sinusoïdale, dans le sens où on alternait descentes et montées. Dans les descentes, c’était très agréable. Le vélo filait à vive allure. On avait les cheveux au vent. On se sent libre. On se sentait vivre. Les problèmes pour trouver la carte de bus étaient oubliés. Il en était de même pour les problèmes de distributeurs.
Le bonheur malgré l’effort
Nous n’étions maintenant plus que dans le moment présent. Nous deux, seuls, sur nos vélos, au milieu de ces paysages magnifiques. Les fleurs étaient très odorantes. Le lac était juste superbe et avec les montagnes derrière, ça donnait un paysage de carte postale.
On était super content de ne pas avoir abandonné et d’avoir pu faire ce tour de vélo. En plus de nous retrouver dans un superbe cadre, on faisait du sport… Oui, rappelez-vous : j’ai aussi parlé de montées ! Et j’en ai vraiment bavé ! ^^
Les montées, ce n’est vraiment pas mon fort. Ni en course à pied, ni en randonnée, et encore moins en vélo ! La plupart du temps, j’étais obligée de les terminer à pieds en poussant mon vélo parce que j’allais tellement lentement que le vélo ne tenait plus droit ^^
Heureusement, Benjamin était patient et m’attendait en haut de chaque montée.
Mais figurez-vous qu’on a pu faire le tour en 2h30 ! Et pourtant, on avait pris le temps de s’arrêter pour profiter un peu du paysage. Après ça, on est allé attendre le bus pour rentrer. On s’est endormi dans le bus en quelques minutes, pourtant, comme le bus était plein, on était assis par terre, entre deux barres de fer ^^
Derniers plaisirs gustatifs
Il était 19h, mais on n’avait toujours pas mangé ! On avait repéré un petit restaurant végétarien et on s’y est précipité en rentrant. C’était excellent. Le concept était sympa. Les plats étaient exposés comme dans une cafétéria et on pouvait remplir une assiette (de la taille de notre choix) et on payait ensuite au poids. On s’est tellement régalé qu’on a pris en plus des plats à emporter pour le lendemain midi dans le bus.
Après un dernier plaisir à la crème glacé, on est rentré à l’auberge. On avait les jambes en coton, les paupières lourdes mais le sourire aux lèvres quand nos têtes se sont enfoncées dans l’oreiller…