10/10/2018
Pour faire New York-Lima, nous avions un vol avec escale. Le premier vol nous a amenés à Mexico. Malheureusement, il était 5h00 du matin à notre arrivée et nous n’avions pas vraiment le temps de sortir visiter la ville car le vol suivant était à 10h00.
Sommaire
Le vol jusqu’à Mexico
Le vol jusqu’à Mexico est passé en une fraction de seconde car il était tard et nous avions sommeil après notre dernière journée à courir partout à New York. Donc, comme vous vous en doutez, on s’est endormi en quelques minutes. On a eu néanmoins le temps de voir le monsieur à côté de nous (et plusieurs autres) faire le signe de la croix avant le décollage. Pas très rassurant tout ça !
On a eu quelques turbulences assez fortes pour nous réveiller, mais comme vous le voyez, on est en vie donc ce n’était pas si dramatique…^^ Mais les passagers de l’avion avaient l’air complètement affolés. En fait, leurs réactions nous ont fait plus stresser que les turbulences elles-mêmes.
On est bien arrivé à Mexico, très tôt donc. On a passé l’immigration sans soucis puisqu’il ne s’agissait que d’un transit. Pas de questions embêtantes. On a même eu des sourires.
La correspondance des bagages
A New York, on nous avait expliqué que ce serait à nous de gérer la correspondance de nos bagages. On ne savait pas trop bien comment ça se passait mais du coup, on s’est dirigé vers les tapis roulants. On a bien récupéré nos sacs, et au moment où on se demandait comment ça se passait et où on devait les mettre, un homme est apparu pour nous aider. Nos bagages portaient une étiquette de couleur qui indiquait qu’il y avait une correspondance donc il nous avait repérés.
On l’a suivi, et en quelques minutes, sans nous demandait où on allait, il a posé nos sacs sur un autre tapis roulant à côté de l’écriteau « Correspondances ». J’ai un peu flippé car je ne savais pas si les bagages avaient bien une étiquette avec notre destination finale : Lima. L’homme ne nous a pas laissé le temps de vérifier. A ce moment-là, on s’est dit qu’on ne reverrait probablement jamais nos sacs…
Puis, on s’est dirigé vers la porte des correspondances et à ce moment-là, on a réalisé que l’homme attendait un pourboire (une « propina », comme on dit en espagnol). Sauf qu’on n’avait vraiment rien du tout. Ni euros, ni dollars (car tous utilisés avant de quitter New York), ni pesos forcément. Et on ne pouvait pas non plus retirer juste pour lui donner quelques pesos.
Donc, on était bien embêté… On a expliqué au gentil monsieur qu’on le remerciait vraiment infiniment pour son aide mais qu’on n’avait vraiment pas du tout d’argent. Il n’a pas eu l’air énervé (ouf !), juste un peu déçu mais je pense que ce n’est pas la première fois qu’il se retrouvait dans cette situation.
L’attente à Mexico
Même si on avait beaucoup de temps avant notre vol, on a tout de suite passé les contrôles de sécurité pour être tranquille. C’est toujours du stress en moins une fois qu’on est du bon côté.
Puis on s’est posé dans un café pour prendre un petit déjeuner et travailler un peu avec prises électriques et wifi. On en a aussi profité pour donner des nouvelles à la famille car avec le décalage horaire, c’était le bon moment.
Discussion de voyage
Au bout de deux heures, un homme de la cinquantaine est venu s’assoir en face de nous. Il nous a observés un moment avant de commencer à nous parler. Il avait entendu qu’on était français et avait déjà voyagé en France pour le travail. Il vivait à New York depuis 20 ans mais était originaire du Mexique et voyageait toute l’année pour son travail.
Il s’est beaucoup intéressé à notre voyage et nous a raconté des histoires sur presque chaque lieu que nous avions prévu de voir, nous donnant tout un tas de conseils. C’était super intéressant, mais c’était un vrai moulin à parole (encore pire que moi, si si !).
Par contre, Benjamin aurait voulu travailler un peu. L’homme a fini par nous dire au revoir, très content de notre échange (et nous aussi on était content de cet échange ^^).
Petit stress
L’heure de se mettre devant notre porte d’embarquement est arrivée et on s’est rendu au panneau d’affichage. Il était écrit que notre vol serait porte I. Tous les autres vols avaient des portes avec des chiffres. Seul la nôtre était une lettre. On a alors commencé à chercher ce fameux I sans succès. Petit stress qui commence à monter… C’était trop beau que tout se passe bien !
Comme toujours quand je commence à stresser, Benjamin s’énerve et devient très désagréable (non, non, Benjamin n’est pas parfait comme on pourrait le croire, malheureusement ! Même si j’avoue qu’il n’en est pas loin ^^). Moi non plus je ne suis pas parfaite, mais c’est moi qui écrit, alors je dis ce que je veux =P . Bref, on commence un peu à s’embrouiller en cherchant cette maudite porte.
Il ne nous restait que 10 minutes avant la fin de l’embarquement et on n’avait toujours aucune piste. Benjamin ne voulait pas demander aux gens, alors j’ai essayé de demander des informations. Mais ici personne ne parlait anglais. Et moi j’avais appris l’italien à l’école, pas l’espagnol. J’ai essayé de me rappeler des quelques cours pris avec notre amie Pauline deux ans plus tôt, mais rien à faire. Personne ne comprenait ce que je voulais.
Mais où est cette porte ?
On a fini par arrêter un homme qui travaillait à l’aéroport et Benjamin lui a demandé où était cette fameuse porte I. On lui a montré notre billet et le panneau d’affichage et il a enfin compris. Il a eu l’air d’hésiter, s’est arrêté demander une information à une hôtesse puis nous a montrer un endroit en nous disant que c’était là. En fait, il s’agissait de la porte 17, logique !
Le problème, c’est que l’écran au-dessus de cette porte indiquait une autre destination… C’était pas encore gagné. Je suis donc allée montrer mon billet à l’hôtesse présente à la porte pour qu’elle me confirme que c’était bien ici. Elle m’a dit que oui, mais que ce serait seulement le prochain vol. Pourtant, il ne restait que 10 minutes avant l’heure de décollage de notre avion…
L’arrivée de l’avion
Les passagers de ce vol ont embarqué tranquillement, puis enfin, le nom de notre vol s’est affiché sur l’écran. L’embarquement a commencé à l’heure prévue pour le décollage. En fait, c’est parfois comme ça en Amérique latine visiblement. L’heure indiquée est celle à laquelle on monte dans l’avion, et pas l’heure du décollage. Car nous sommes bien arrivés à l’heure prévue.
Au décollage, presque tout le monde faisait le signe de croix. Toujours aussi rassurant ^^. Mais le vol s’est bien passé.
Notre arrivée au Pérou
A notre arrivée à Lima au Pérou, on a bien vérifié que l’immigration tamponnait bien nos passeports et on a filé récupérer nos sacs, en espérant qu’ils aient bien suivi. Et, contre toute attente, ils étaient bien là ! Quelle joie de les revoir ^^ !
Ni une, ni deux, on a retiré un peu d’argent à un distributeur et on a pris un taxi en direction du logement de Wilson, notre hôte Air BnB péruvien. Sur le trajet, on a observé la ville qui s’offrait à nous. Enfin, le Pérou !
Premières impressions
Les bâtiments
Le trajet a duré presque une heure, alors on a eu le temps de voir pleins de choses. Et on a surtout vu des quartiers très pauvres, des bâtiments en ruines ou pas terminés pour la plupart. La grande majorité n’avait pas d’enduit ni de peinture. Les toits se composaient souvent de simples tôles posées sur des briques.
Il y avait aussi beaucoup de petits locaux dans lesquels s’entassaient des vivres à vendre : les fameuses « tiendas ». Moins chères que les supermarchés, on en trouve à tous les coins de rue en Amérique latine.
Les voitures
On a aussi vu la différence entre les voitures ici et celles en Amérique du Nord. Dans le Nord, il s’agit de gros véhicules : des 4 x 4, des SUV, des Range Rover, des modèles souvent récents, en bon état. Ici, c’était surtout des petites citadines, assez anciennes et en mauvais état. Elles étaient presque toutes cabossées. Et certaines étaient même rafistolées au scotch.
La conduite !
Mais le truc qui nous a le plus surpris je pense, c’était la conduite ! Les gens conduisaient comme des fous. Ce n’était pas de la conduite mais du pilotage. Ils accéléraient très fort, pour piler quelques secondes après, à quelques centimètres de la voiture précédente. C’était vraiment flippant de les voir se rapprocher autant les uns des autres.
Les voitures doublaient dans tous les sens. Parfois sur une seule voie, on avait trois voitures. Dans les virages, elles s’inséraient toutes à côté des autres, et j‘ai encore du mal à comprendre comme ça faisait pour passer.
Et le plus marquant, c’est que tout se fait au klaxon. Un peu comme au Maroc. Le klaxon sert ici de clignotant, d’appel de feu, de signalement de danger, de bonjour… En fait, il y a carrément un genre de langage.
Et il y a beaucoup moins de feux que chez nous. Alors aux intersections, les voitures klaxonnent pour prévenir qu’elles sont là. Les taxis klaxonnent aussi chaque fois qu’ils voient un client potentiel, pour lui dire « hé, je suis là si tu as besoin » puis attend un contact visuel avec le client pour savoir s’il doit s’arrêter.
Voilà pour les premières impressions…
Notre hôte
En découvrant notre hôte Wilson, on a tout de suite été à l’aise. C’était un monsieur âgé mais super en forme, souriant et plein d’énergie. Il nous a accueillis comme si on faisait partie de la famille et nous a fait visiter sa maison.
La chambre qu’on avait était plutôt cool. On avait du wifi et même une télévision sur laquelle on pouvait brancher une clé USB et regarder des films. Le grand luxe. Il faut dire que cette maison était vraiment luxueuse en comparaison de ce qu’on avait vu sur la route !
Le soir, Wilson nous a conseillé un petit restaurant près de chez lui dans lequel on a pu très bien manger. Benjamin a pris une salade composée avec de l’avocat, du maïs géant, de la salade, tomates, œuf et une super bonne sauce. Pour ma part, j’ai pris du riz, accompagné d’une purée de pois délicieuse et d’une salade de champignons crus et tomates marinées dans un jus au citron.
C’était super bon ! Je m’en rappellerai comme de l’un des meilleurs plats mangés au Pérou. En mangeant ce repas, on s’est carrément dit : « enfin un pays avec une vraie identité gastronomique ! ». Le restaurant nous a aussi offert des boissons rouges : la chicha morana. Une boisson faite à base de maïs rouge, que je trouve assez bonne.
Quand on a réalisé que ce repas ne nous avait coûté que quelques euros chacun, on s’est dit que pendant un mois, on allait vraiment se régaler ! On est allé se coucher avec la hâte d’être au lendemain pour commencer à découvrir ce beau pays, tellement différent de ce qu’on avait pu voir jusque là…