03 Pérou, Notre tour du monde

Jour 82 – Jungle Tambopata, jour 2

05/10/2018

Sommaire

Observation des perroquets

Ce matin-là, on devait partir à 5h00 du matin pour aller observer les perroquets qui se nourrissent sur les rives de la rivière. On était tous un peu endormi et personne ne parlait sur le bateau. Mais malgré tout, on avait tous une petite étincelle dans les yeux car on était tous conscient d’avoir la chance d’être dans un tel endroit.

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On a pu assister à un magnifique lever de soleil depuis la pirogue pilotée par Carrachupa. Le rose, l’orange et le violet se mélangeait pour donner des couleurs magnifiques au ciel. On était heureux d’être là.

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Après 30 minutes de bateau, on a commencé à avoir de beaux oiseaux vert et bleu voler en longeant les rives. On s’est approché et Jhonatan nous a montré les perroquets posés sur les arbres et accrochés à la rive. Ils venaient se nourrir à cet endroit car la boue des rives était pleine de minéraux dont ils ont besoin.

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Faire des photos était assez compliqué étant donné qu’on était assez loin et qu’ils étaient assez petits. Mais Jhonatan avait prévu un trépied et gros objectif sur lequel il est venu fixer successivement tous nos téléphones afin de faire quelques photos et vidéos. On a passé un bon moment à les observer. C’était assez unique comme moment. Voir ce genre d’oiseau en liberté, ça fait toujours quelque chose…

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Puis, on a pris le chemin du retour pour prendre notre petit déjeuner. Là aussi, c’était top ! Il y avait des œufs, du fromage (bon, toujours le même fromage immonde), des fruits, de gros pancakes délicieux, du pain, de la confiture, du beurre, du thé, du jus de fruits frais… On s’est régalé !

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Promenade sur la canopée

Après le petit déjeuner, on a eu un petit moment pour se reposer avant de partir pour la suite : marche sur la canopée et zip line. Cette fois-ci, nous étions seuls avec les deux australiens car les trois autres filles étaient arrivées avant nous et avaient terminé leur séjour (il n’y avait plus que nous 4 dans l’hébergement).

On flippe un peu quand même…

On ne savait pas vraiment à quoi s’attendre avec cette activité. En fait, il s’agissait d’accrobranche dans la jungle. Sauf que niveau sécurité, ce n’était pas vraiment la même chose qu’en France ahah ^^ On n’était pas du tout attaché.

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On commençait par monter un énorme escalier qui nous permettait d’atteindre le sommet d’un grand arbre. On était vraiment très haut en fait ! Rien que l’escalier faisait flipper. Quand Benjamin, qui a le vertige, a réalisé qu’on faisait ça, il était un peu décontenancé… Mais il a pris son courage à deux mains et il est monté tout en haut. Pourtant, même moi qui n’ai pas le vertige, je n’étais pas très rassurée.

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Une fois tout en haut, on avait une super vue sur la canopée, c’est-à-dire sur la cime des arbres. On voyait la jungle depuis en haut. C’était magnifique.

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On espérait croiser des singes, mais non… Par contre, on a pu voir de nombreuses fourmis énormes. Elles étaient toujours stratégiquement aux endroits où on devait mettre les mains pour se tenir.

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La « Canopy Walk » se faisait la plupart du temps sur des ponts entre les grands arbres. Ces ponts étaient constitués de petites planches de bois et de cordes. On avait une corde de chaque côté en guise de « rampe » pour se tenir pendant qu’on avançait. Le pont n’était clairement pas de première fraîcheur, et quand on voyait la hauteur à laquelle on était, il y avait vraiment de quoi avoir peur. Mais bon, maintenant qu’on était là, il fallait y aller.

On l’a fait !

Il y avait aussi des endroits où on marchait sur un câble en se tenant à deux autres câbles, et des endroits où on évoluait sur des bouts de bois.

Benjamin a été super courageux et a tout fait sans broncher. J’étais fière de lui !

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Puis on a pu faire de la tyrolienne. Cette fois, on avait un harnais. C’était un peu plus rassurant. Après la deuxième tyrolienne, on a redescendu un escalier (presque une échelle) pas très rassurant et c’était terminé. Ouf !

On a vraiment bien aimé cette expérience !

Petite pause repas

On a repris la direction de la lodge où on s’est reposé un peu avant le déjeuner. Le repas était une fois de plus très bon. Comme on était trois végétariens sur quatre, tous les repas étaient végétariens et le chef faisait vraiment du bon boulot. (Benjamin était allé préciser qu’on ne mangeait pas de poisson non plus pour éviter qu’ils n’en mettent)

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On a eu du riz avec un gros légume du coin farci avec un mélange de légumes et de tofu mariné. C’était vraiment très bon. Au niveau quantité, il y en avait même trop, mais par gourmandise, on finissait tout ou presque.

Et ensuite, on a pris le temps de regarder les petits chatons du coin jouer avec leur maman.

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Les piranhas

On a pris le temps de digérer un peu avant de partir pour la suite des activités. L’après-midi, on est parti dans la pirogue pour « pêcher des piranhas ». On a accompagné les australiens mais on a précisé qu’on ne pêcherait pas. On préférait laisser ces pauvres bêtes en paix. Et de toute façon, il était hors de question qu’on en mange. Bon de toute façon, les garçons n’ont rien attrapé !

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Jhonatan leur a passé à chacun une canne à pêche artisanale composée d’une tige en bois au bout de laquelle il y avait du fil de pêche et un crochet en métal. Il leur a aussi donné de petits bouts de viande à mettre sur leur hameçon pour attirer les piranhas.

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Sur le bateau, on a mis de la salsa et de la bachata et les garçons attendaient tranquillement. On a vu quelques piranhas tourner autour de leurs appâts, mais ils étaient tellement petits qu’ils arrivaient à prendre de petits bouts de viande sans même craindre l’hameçon (qui était bien trop gros de toute façon pour rentrer dans leur bouche). Et c’est tant mieux !

Pendant ce temps-là, Carrachupa a posé un filet sur la zone où on était. Il avait bien du mal à démêler les nœuds du filet. Il s’est mis à pleuvoir assez fort et le pauvre était complètement trempé.

Baignade avec les piranhas

On est resté là un moment, à attendre sans que rien ne se passe, sous la pluie. Puis la pluie s’est arrêtée, et Jhonatan a lancé l’activité suivante : se baigner dans la rivière. C’était pratique parce que c’était exactement au même endroit où on était. Là donc où les garçons essayaient de pêcher des piranhas. Logique !

Les australiens ont hésité un moment, puis se sont mis en sous-vêtements et ont sauté à l’eau, ainsi que Jhonatan. Benjamin et moi n’étions pas chauds du tout. Le fait qu’il puisse y avoir des piranhas, des caïmans ou des serpents n’était pas rassurant. Mais j’avais aussi peur qu’il y ait des bactéries ou des parasites qui profitent de l’occasion. Et vu qu’il nous restait encore pas mal de temps à voyager avant de rentrer en France, on s’est dit que ce n’était pas le moment de choper une saleté.

Et on a eu raison parce que l’un des australiens s’est fait dévorer sous nos yeux par une armée de piranhas… Non, je rigole ! ^^

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Tout s’est bien passé pour eux. Ils ont barboté comme des petits canards avant de remonter dans le bateau. Et puis on est rentré.

Début de soirée relax

Après un peu de repos, et une bonne douche rafraichissante, on s’est retrouvé pour le dîner. Là encore c’était délicieux ! On avait du riz avec des frites de manioc et des galettes de légumes. Trop bon ! On a goûté un dessert typique : la mousse de copuazu. Un délice !

Pendant le repas, on a un peu plus discuté avec les Australiens, qui nous ont paru un peu moins rustres qu’au début. Ils étaient plus jeunes que nous en fait : seulement 23 et 24 ans. Ils s’étaient rencontrés en cours de route et avaient décidé de continuer ensemble. Ils voyageaient en sac à dos pour quelques moins en Amérique du Sud.

On a beaucoup plus discuté avec Jhonatan qui était très sympa. Il avait seulement 23 ans mais il nous impressionnait par son professionnalisme. Toujours à l’heure à la minute près. Investi dans son travail, il connaissait les cris d’animaux de la jungle et les refaisait à la perfection pour attirer les animaux. Et il était aussi plutôt marrant comme garçon.

La danse latine

Quand on a abordé le sujet des danses latines, il nous a dit qu’il dansait la cumbia (danse traditionnelle qu’on a retrouvé dans les trois pays d’Amérique du Sud qu’on a visités), et le reggaeton quand il avait bu un peu ^^

Quand il a su qu’on dansait la salsa, la bachata et la kizomba, il a insisté pour qu’on lui montre. Il m’a demandé de lui apprendre les pas de la bachata, et a demandé à Benjamin de danser avec la fille de la gérante, qui savait danser aussi. C’était assez rigolo.

Il m’a aussi montré la cumbia, et on a bien rigolé. Il a aussi voulu voir de la salsa. Et il ne connaissait pas la kizomba, alors on lui a montré. Et il a adoré ! A tel point, qu’il a demandé à Benjamin des noms de musiques et de chaînes YouTube pour en écouter et pour essayer d’apprendre ^^

Expédition nocturne

Après le repas, Jhonatan nous a emmenés, armés de nos lampes frontales et de nos répulsifs à moustiques, dans la jungle. Mais cette fois-ci, il n’y avait pas vraiment de chemin. Plutôt juste un passage déjà utilisé auparavant. On était au milieu de la végétation, dans le noir. Je ne me serais jamais crue capable de faire ce genre de choses. Mais le voyage sert aussi à sortir de sa zone de confort et à se dépasser.

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On a suivi Jhonatan sans trop savoir ce qu’on allait trouver. Il nous a montré des cocoraches sur les feuilles (un genre de hanneton typique de la région qui était énorme) et de nombreux criquets et sauterelles géants. On a aussi vu pas mal d’araignées et des lucioles qui brillaient au milieu des plantes. On a vu de superbes champignons qui avaient comme une petite cage blanche et fragile autour d’eau.

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On a aussi croisé un tatou qui fouillait le sol tranquillement et qui ne nous a même pas remarqués. Ce qu’on a vu le plus, c’était les bullet ants (les fourmis géantes). Je crois que ce sont elles qui me faisaient le plus peur. Elles étaient énormes et avaient des mandibules bien visibles. Jhonatan nous a prévenus qu’une seule morsure pouvait nous tuer. Alors autant dire qu’on faisait attention à ne pas toucher les arbres.

A la recherche des mygales

Jhonatan nous a montré de gros trous dans le sol. C’était des terriers de tarentules (oui, ce qu’on appelle aussi mygales). La plupart des gens ont peur des mygales, mais pas nous. On les trouve même plutôt jolies. Alors on était super impatient d’en voir. Et on a été servi : il y en avait beaucoup dans la jungle.

Elles sortent surtout la nuit, d’où l’intérêt d’aller se promener dans la jungle à ce moment-là. Jhonatan en a fait sortir une de son trou en utilisant une ficelle qu’il a fait bouger devant l’entrée de sa tanière. C’était impressionnant parce qu’elle sortait hyper vite, puis rentrait vite se mettre à l’abri. Elle était plutôt grosse et on l’a trouvée très belle.

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On ne lui a, bien sûr, pas fait de mal et on ne l’a pas embêtée très longtemps. Elle devait déjà être surprise de nous voir. Jhonatan nous a expliqué que, contrairement à ses cousines araignées, la mygale ne peut pas nous mordre.

En fait, les crochets des araignées sont positionnés de telle façon qu’elles peuvent les planter sur la surface en-dessous d’elles. Mais ceux des tarentules leur permettent juste d’attraper de petites proies pour les mettre dans leur bouche. Elles ne peuvent pas s’en servir pour mordre. Aucune raison d’avoir peur donc !

On en aura vu une bonne dizaine au final, à peu près toutes de la taille d’une bonne main. Ça restera un moment gravé dans nos mémoires.

Au lit !

Après toutes ces émotions, nous sommes rentrés nous coucher dans nos huttes de bois. Les journées étaient vraiment très chaudes, mais la nuit, il faisait bon. La pluie de l’après-midi avait un peu rafraîchi l’air. Mais la douche froide (qui n’était pas complètement froide) est passée sans soucis.

Ce soir-là encore, nous nous sommes couchés tôt car Jhonatan nous a dit que, selon le temps, nous irions faire une balade dans la jungle à l’aube pour essayer de voir des toucans. Pressés comme nous l’étions, nos yeux se sont rapidement fermés pour vite laisser place au lendemain.

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