12/12/2018
Ce matin-là est notre dernier en Argentine avant le départ en Nouvelle-Zélande. Du coup, on a vraiment hâte que cette journée se termine. Mais en même temps, on veut aussi profiter de notre dernière journée sur place, à Buenos Aires, capitale de l’Argentine.
On commence par prendre le petit déjeuner à l’auberge. Et ensuite, pendant que Benjamin travaille, je cherche un médecin spécialiste pour faire mon petit contrôle. Je ne baisse pas les bras !
Sommaire
La série médicale continue
Je trouve une liste de spécialistes, mais il faut les appeler pour prendre un rendez-vous. Sauf que, autant j’arrive à m’exprimer et à comprendre les discussions en espagnol en face à face, autant par téléphone, ça reste assez compliqué. Alors je demande de l’aide à la gérante de l’auberge.
Je lui explique la situation et je crois qu’elle me prend en pitié puisqu’elle accepte de téléphoner pour moi. Je lui en suis vraiment reconnaissante parce qu’elle y a passé presque une heure, et elle n’a pas abandonné avant d’avoir un espoir de rendez-vous pour moi dans la journée. Elle m’a finalement dit d’aller dans une clinique privée, sans rendez-vous.
C’est parti pour l’hôpital
On la remercie chaleureusement pour son aide et on laisse nos affaires à l’accueil. On retire un peu d’argent pour pouvoir payer le trajet et les soins, et on prend un taxi pour aller à la clinique. Benjamin, qui a passé une mauvaise nuit à tousser toutes les 5 minutes, se pose à l’accueil pour se reposer et travailler un peu pendant que je me renseigne sur la marche à suivre.
La première chose que je demande c’est s’il sera possible qu’on m’envoie les résultats par email. Et là : c’est la déception ! On me répond pareil que dans le précédent hôpital : a priori, c’est impossible.
Je leur explique ma situation, et je commence à me sentir désespérée. Alors les secrétaires me proposent de tenter le coup. Elles m’envoient voir le médecin quand même et me proposent d’essayer de le convaincre.
Je rempli les papiers, paye la prestation en avance et attends en salle d’attente qu’on m’appelle. Lorsque c’est mon tour, je fais de mon mieux pour expliquer ma situation au médecin, dans un espagnol médical que j’essaye de rendre le plus compréhensible possible malgré mon accent.
Je dois lui faire un peu pitié parce qu’il accepte de m’aider, réalisant qu’il est ma dernière chance. Il procède aux examens et me donne son adresse email en me demandant de lui écrire d’ici trois semaines pour qu’il m’envoie les résultats ! Ma persévérance a payé…
Quelques démarches pour payer les analyses et hop, c’est terminé ! Ça nous aura pris 2 heures, mais maintenant, je suis tranquille !
Visite de Buenos Aires
Suite à ça, il nous reste encore quelques heures avant le grand départ alors on va dans le quartier de la Bocca. C’est le quartier touristique de la ville. Celui où on peut voir du tango argentin dans la rue. Ce n’est pas vraiment le genre d’endroit qu’on aime trop en général, mais ça valait le coup d’y passer histoire de voir un peu le phénomène.
On fait le tour du quartier avant de se poser dans un restaurant. Ce qui est sympa, c’est qu’il y a deux musiciens qui jouent de la guitare. Et de temps en temps, on a droit à une démonstration de tango argentin par un jeune couple. Nous qui aimons et pratiquons la danse latine, on se régale !
Après le repas, on se promène encore un peu dans le quartier mais on se sent un peu oppressé par la foule. On doit même faire la queue pour avoir un taxi et quitter le quartier. Il y a un homme qui gère la répartition des gens dans les taxis et qui oblige les gens à passer par lui. Comme vous vous en doutez, cet aspect-là, ne nous a pas trop plu.
Les aéroports… en grève ?
Une fois arrivés à l’auberge, on récupère nos sacs et on se pose dans un canapé en attendant l’heure de partir. C’est là que le mec de l’accueil, qui est français, nous demande à quelle heure est notre vol.
On lui répond que l’avion décolle à 23h59 et ça le fait sourire. Quand on lui demande pourquoi, il nous répond qu’une grève totale des pilotes d’avions commençaient en Argentine à partir de minuit pile, et qu’il n’y aurait visiblement aucune dérogation. Tous les vols seraient annulés.
Ça nous met un petit stress, parce que, à une minute près, on ne savait pas si notre vol passerait dans la grève ou pas… Pas loin de nous, il y a un jeune homme avec son gros sac à dos qui a l’air un peu désemparé et qui regarde les vols sur skyscanner, limite en se tenant la tête. En fait, son vol à lui partait à 00h05. Donc le gars de l’accueil lui avait dit que clairement, c’était mort pour lui.
Direction l’aéroport
Mais impossible de trouver une information fiable sur internet. Il n’y a pas d’autre moyen que d’aller voir sur place. Comme on va au même aéroport, on lui propose de partager un taxi. Ça arrange tout le monde car l’aéroport où on va est plutôt excentré.
Le mec de l’accueil, taquin, nous salue d’un « à tout à l’heure » avec un grand sourire en nous disant qu’il y aura toujours des chambres de disponibles en cas d’annulation de vol. On lui rend son sourire mais en vrai, des images de violences à son égard me traversent l’esprit… ^^
Le chauffeur de taxi qui nous emmène à l’aéroport est super sympa. On discute de tout un tas de sujets. Il nous parle de son fils et de football, sport qu’il adore. Mais on parle aussi de voyage, de sécurité, de la planète, d’environnement… J’adore avoir ce genre de discussions.
Le trajet est long. L’aéroport est très loin et il y a des embouteillages à cause d’un match de foot. Mais le temps passe vite grâce à ce contact qu’on a eu avec cet homme. Comme il était père d’un petit garçon, il a été touché par notre projet avec les enfants et on en a aussi beaucoup parlé.
Arrivée à l’aéroport
Une fois arrivés à l’aéroport, on est presque triste de se séparer. On part, avec nos sacs, à la découverte de l’aéroport pour voir si le check in de notre vol est déjà ouvert. On était arrivé volontairement bien en avance car c’était LE vol à ne pas rater. C’était le vol le plus cher de notre voyage. Forcément : c’était pour aller à l’autre bout du monde !
Première galère: on ne trouve pas les guichets de notre compagnie. Comme toujours, donc on fait le tour de l’aéroport mais rien à faire ! On a fini par demander au point d’information. C’était pourtant pas sorcier ! Puis on s’installe dans la file pour le check-in et on prépare nos documents de voyage.
Je suis pas loin de la crise d’angoisse
Le check-in ouvre 3 heures avant le départ et on est dans les premiers à passer. L’hôtesse nous demande nos passeports. Jusque là, tout va bien.
Puis elle nous demande combien de temps on compte rester en Nouvelle Zélande. On lui répond qu’on a prévu de rester environ un mois et demi. Elle nous demande alors notre billet d’avion retour. On lui explique qu’on n’en a pas mais qu’on va en Australie juste après. On lui montre, super fier, qu’on a bien nos billets d’avion pour l’Australie.
Là, on se dit que tout est ok et que c’est bon. Jusqu’au moment où elle nous demande nos numéros de visa pour l’Australie… Là on lui répond qu’on avait prévu de faire la demande depuis la Nouvelle Zélande vu que ce n’est pas encore tout de suite. Et en fait, elle nous dit qu’elle est désolée mais qu’il nous sera impossible d’embarquer sans les visas.
Là, j’aurais donné beaucoup pour voir ma face à ce moment précis ! Je me suis liquéfiée sur place. Pourtant, on était sûr d’avoir pensé à tout mais là, on s’était vraiment fait avoir. Et il fallait que ça tombe sur le vol qu’on ne voulait vraiment pas louper.
On reprend nos bagages et on sort de la file pour essayer de faire la demande de visa australien en ligne. Benjamin arrive à rester super calme, comme toujours. Mais moi, je frôle un peu la crise cardiaque ^^
Le visa n’arrive pas
Avec nos téléphones, on cherche le site officiel pour les e-visas et on rempli chacun nos demandes. Puis on attend de recevoir les visas par email. Mes mains tremblent alors que j’actualise frénétiquement ma boîte email toutes les 30 secondes.
Tous les passagers terminent leur check-in et il ne reste plus que nous. On montre à l’hôtesse qu’on a bien fait la demande, espérant qu’elle aurait pitié de nous mais elle nous dit qu’elle a vraiment besoin du numéro de visa.
Mais elle le prend vraiment cool et elle très souriante. Elle essaye de me rassurer en me disant que ça ira et qu’on pourra partir. Son chef reste aussi avec nous pour nous rassurer en nous disant qu’au pire ils appelleraient l’Australie directement pour leur demander d’accélérer les choses.
On en rajoute une couche…
On a attendu, attendu, attendu. Mais toujours rien. Le staff de l’avion fait également le check-in et ça me remet un petit coup de stress. Alors le chef appelle l’Australie pour savoir où ça en est. Et je vois direct à sa tête qu’il y a un problème…
Il n’y a aucune trace de nos demandes… En fait, on s’est trompé de site. On pensait qu’on était allé sur le site officiel mais il s’agissait d’un site proposant une prestation. Non seulement on a payé plus cher cette prestation, mais en plus les délais étaient du coup rallongés !
Là, l’hôtesse et son chef ont arrêté de sourire parce qu’il ne nous restait plus tant de temps que ça. Donc, face à notre désarroi, ils prennent les choses en main et font eux-mêmes la demande de visa dans leurs systèmes en appelant l’Australie pour que la validation soit faite immédiatement. Ils ont été sympa et ne nous ont même pas demandé d’argent. Je les aurais embrassés !
Victoire !
L’autorisation de e-visas est arrivée en quelques minutes. Ouf ! On enregistre les bagages et on remercie chaudement ces deux personnes pour leur aide.
Et ensuite on court en direction des portes d’embarquement. Le passage de la sécurité a été rapide, ainsi que le passage de l’immigration. Et on arrive juste 5 minutes avant de devoir monter dans l’avion. Juste le temps de passer aux WC et d’acheter des empanadas aux épinards et nous voilà à bord !
Cette fois, c’est sûr : on quittera bien l’Argentine ce soir !