17/12/2018
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On s’enfuit comme des voleurs
Ce matin-là, après une belle nuit à écouter le bruit des vagues (chouette expérience !), on se réveille assez tôt pour reprendre la route en direction de la Waipoua Forest.
Des centaines de moustiques assoiffés de sang sont postés autour de nous, sur la toile de tente, prêts à se jeter sur nous…
J’avais rêvé, dans mon sommeil, que le responsable du camping (où on venait de passer la nuit sans pouvoir payer : voir ici les explications) passait et qu’on l’attrapait pour lui donner l’argent.
Mais dans la réalité, le responsable n’est jamais passé. On se sentait un peu coupable, mais on n’avait pas la monnaie et on ne savait pas trop quoi faire.
Du coup, un peu contre notre gré, on quitte les lieux sans pouvoir laisser quoi que ce soit… =/ On n’en est pas vraiment fier, mais on doit partir…
Sur la route vers la Waipoua Forest
Nous voilà repartis sur la route au petit matin. Le paysage est très joli. Il y a toujours des collines partout et c’est très vert. On peut voir la brume se lever ce qui rend un peu le truc magique.
On s’arrête regarder le paysage par endroits. Il y a des troupeaux de moutons et des troupeaux de vaches partout. Ils sont en liberté et, même si l’idée qu’ils soient mangés un jour me hérissent les poils, c’est toujours mieux de les voir dans de si grands et de si beaux espaces qu’enfermés dans des fermes usines…
Nous roulons jusqu’à ce que la route devienne bien plus étroite. Les virages commencent à se faire plus serrés et fréquents. Le paysage a changé et on évolue à présent en pleine forêt tropicale. Il y a d’immenses arbres. D’autres biens plus petits. Le tout forme un ensemble dense et verdoyant. C’est très beau. Nous venons de pénétrer dans la Waipoua Forest, une forêt ancienne dite primaire.
La Waipoua Forest
C’est dans cette forêt, qu’on peut trouver les immenses arbres kauris. Un peu comme les séquoias géants que nous avions vus au Canada et aux USA, ces arbres sont, en plus d’être hauts, vraiment larges. On se sent minuscule quand on se tient à côté.
Avant d’entrer dans la forêt pour nous y promener, nous nettoyons les semelles de nos chaussures. Les kauris sont très sensibles et peuvent facilement contracter des maladies transmises par les voyageurs ayant marché ailleurs, ce qui pourrait décimer leur nombre. Il s’agit là de préserver le patrimoine et la nature de la Nouvelle Zélande.
Il y a des brosses sur le sol, sur lequel on peut facilement frotter nos chaussures. Et il faut ensuite pulvériser une lotion contenant un agent qui tue les organismes biologiques sur les semelles. Enfin, bien sûr, il est nécessaire de rester sur les chemins indiqués pour ne pas appauvrir les sols en nutriments, ni abîmer les racines de ces arbres majestueux.
A l’heure où on commence seulement à envisager que les arbres puissent avoir de véritables interactions entre eux et leur écosystème, je trouve ça impressionnant de voir à quel point la Nouvelle Zélande est en avance sur le sujet de la préservation de ce patrimoine naturel.
Nous arpentons les sentiers, nous émerveillant devant ces arbres magnifiques qui inspirent le respect. On n’arrive même pas à en voir le sommet. Benjamin, ancien technicien forestier, est complètement sous le charme de cet endroit.
Nous continuons la balade pour aller voir les plus grands kauris de la Waipoua Forest, ainsi que les Three Sisters. Il s’agit de trois kauris qui ont poussé ensemble, les uns à côté des autres. La proximité a fait qu’ils ont dû s’adapter les uns aux autres pour vivre en harmonie. Ils sont donc beaucoup moins larges pour ne pas empiéter les uns sur les autres. Et ils n’ont développé aucune branche sur les faces où ils sont proches. De l’extérieur, on a un peu l’impression qu’il s’agit d’une seule et même entité. Quand on y réfléchit, on se dit que la nature est vraiment bien faite…
En route vers Waitomo
Après cette promenade dans les bois, nous reprenons la route en direction de la suite : Waitomo et ses grottes aux vers luisants. C’est encore loin mais les paysages sont tellement captivants qu’on ne voit pas le temps passer quand on conduit…
On réserve un air BnB pendant le trajet, histoire de pouvoir prendre une petite douche en arrivant. Notre hôte est en vacances et ne peut pas nous accueillir. Mais son père est là pour s’occuper du chien et des chats et c’est lui qui s’en chargera.
La chambre est sympa et il y a un vrai lit. Le monsieur écoute une station de radio trop bien avec de super musiques, et comme Noël approche, il y a des chansons typiques de Noël.
Ça nous fait vraiment bizarre, parce que, dehors, il fait beau et chaud. Et on n’a pas du tout l’impression d’être en décembre ! Mais entendre ces chansons de Noël, c’est magique et ça tombe à point pour nous rappeler les fêtes.
J’ai tellement aimé la station de radio que j’ai été fouiner pour la trouver. Et il s’agissait de Breeze. Après ça, on l’a écouté pendant tout le roadtrip !
On s’est senti très bien à cet endroit, et on a été très content de pouvoir faire des câlins à la petite chienne. C’est une grosse boule de poils qui ne demandait que ça. Et nous, en manque de nos petits bébés poilus et ronronnant, on a pu décharger un peu la frustration.
Après trois jours sans avoir pris de vraie douche, on est complètement euphorique à la simple vue du pommeau de douche de la salle de bains. Et on ne se fait pas prier pour aller rapidement y faire un tour !
Fatigué par tout ce trajet fait aujourd’hui, Benjamin s’endort tôt alors qu’il travaille sur son ordinateur. En copine attentionnée, je lui enlève ses lunettes et son ordinateur avant de me blottir amoureusement dans ses bras pour une bonne nuit de sommeil, les chants de Noël résonnant encore dans ma tête. Ah… c’est beau l’amour…