06/09/2018
Sommaire
Le départ
Ce matin, réveil très tôt pour nous rendre à l’aéroport. La nuit a été courte. 3 heures de sommeil seulement… On range notre « chambre » avec un petit couac : nos deux sacs de couchage, qu’on avait accrochés ensemble ne se décrochaient plus… De bon matin, dans le noir, à l’heure où on aurait dû partir en direction de l’aéroport, on (ou plutôt Benjamin, parce que moi, je n’ai aucune patience) était encore en train de s’énerver sur la fermeture éclair.
Heureusement, on n’était qu’à dix minutes de l’aéroport. Et heureusement, Benjamin est plus patient et moins brute que moi, et il a fini par arriver à bout de ce petit problème.
On a donc pu prendre la route avec seulement 20 minutes de retard par rapport au planning.
A l’aéroport
Nous sommes passés déposer la voiture de location au parking prévu pour ça, et hop en route pour enregistrer nos bagages en soute. Comme toujours, on a dû faire le tour de l’aéroport avant de trouver le bon guichet… Ça devient une habitude !
Il y avait des guichets d’enregistrement automatiques. En fait, on scanne notre billet d’avion puis notre passeport dans une machine, on indique le nombre de bagages à enregistrer et on récupère l’étiquette à fixer sur le bagage.
Puis, on dépose le bagage sur un tapis roulant équipé d’un scanner. L’étiquette du bagage est scannée et la machine affiche nos nom, prénom et vol, et on a le poids du bagage. Et ensuite, le tapis roulant s’actionne et notre bagage va en direction de la soute de notre avion.
C’est en test pour l’instant, et il y a toujours la possibilité de passer par des hôtesses au guichet. Mais je pense que ce boulot va être amené à disparaître ou presque.
Après cette découverte technologique, nous avons passé les portiques de sécurité pour être tranquille. Je ne sais pas vous, mais moi je ne me sens jamais détendue tant que je ne suis pas de l’autre côté…
La sécurité
Juste après le portique de sécurité, il y avait des automates de douane sur lesquels on devait répondre à un certain nombre de questions et être pris en photo, avant de passer à un guichet de l’immigration américaine. Benjamin et moi, on est passé séparément (à l’avenir, on évitera… !).
L’agent auquel j’ai eu affaire m’a posé pleins de questions :
- Dans quelle ville j’allais rester aux USA
- Pour quelles raisons je faisais ce voyage
- Quand est-ce que je quitterai le pays
- Quelles étaient les étapes du voyage
- Quel était mon métier
- De combien d’argent je disposais sur mon compte en banque
- Si je transportais de la nourriture
J’ai carrément raconté ma vie et l’agent a même souri et m’a raconté qu’il avait fait un roadtrip en Australie. Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais j’ai réussi l’impossible : faire sourire et parler un agent de l’immigration américaine !
J’ai donc eu mon petit tampon dans le passeport.
Benjamin était quant à lui passé il y a un moment. Par contre, monsieur n’a pas dit toute la vérité. Il s’est contenté de répondre « Yes » ou « No » aux questions de l’agent. Et quand celui-ci lui a demandé s’il rentrait à la maison après les 5 semaines aux USA, il a dit que oui en pensant que ce n’était pas grave.
On ne sait pas si c’est à cause de ça, mais il n’a pas eu de tampon sur son passeport… Petit coup de stress de mon côté. On a bien regardé chaque page de son passeport, mais rien ! Au début, je me suis dit que peut-être qu’ils lui poseraient plus de questions en arrivant et qu’il aurait son tampon en arrivant aux USA. Ou alors qu’on le refoulerait…
J’espère juste que ce tampon ne sera pas nécessaire pour aller au Pérou… Enfin, on a encore un peu de temps avant de s’en préoccuper. Pour l’heure, direction le petit déj’ ! Il faut qu’on utilise nos derniers dollars canadiens. Donc on se prend croissants et muffins et en route pour l’avion.
L’avion
On était presque seuls dans l’avion. Visiblement, personne ne va à San Francisco depuis Calgary. Tant mieux. On n’aime pas trop la foule… Dans l’avion, on a eu tout juste le temps de regarder un film qu’on était arrivé.
On a eu un peu de mal à réaliser qu’on avait changé de pays. En plus, on n’a pas eu à passer de douane en arrivant. En fait, le passage à l’immigration qu’on avait fait avant le décollage suffisait et on n’a pas eu à faire la queue pour quoi que ce soit. C’était la bonne nouvelle du jour. Sauf que du coup, Benjamin n’avait toujours pas de tampon sur son passeport…
La location de voiture
Après avoir récupéré nos sacs à dos, l’étape d’après était de récupérer la voiture. On avait loué la voiture la moins chère possible : une petite citadine. Mais comme on avait été surclassé les deux fois au Canada, on s’était mis en tête qu’on aurait un super SUV trop classe. Sauf que non…
Cette fois, l’agence comptait bien nous donner la toute petite voiture. Je pense que nos deux sacs à dos ne rentraient même pas dans le coffre… Et pour dormir à l’arrière, je n’en parle même pas.
Quand l’hôtesse a vu qu’on rendait la voiture super loin, elle en a déduit qu’on ferait beaucoup de route et qu’une citadine n’était peut-être pas le véhicule le plus adapté. Lueur d’espoir dans nos yeux ! Elle nous a suggéré de prendre un véhicule d’une gamme haut-dessus mais qui avait la particularité d’être hybride, donc de consommer beaucoup moins de carburant. Elle nous le faisait moins cher, mais il fallait quand même rajouter un peu. Après un rapide calcul, ça nous coûtait moins cher d’avoir un véhicule hybride par rapport à une voiture qui consomme beaucoup (il faut savoir que les voitures consomment énormément ici). Voilà une photo de la Toyota Prius qui a fait le voyage avec nous.
Ma carte bancaire
Pour la petite anecdote : pendant qu’on discutait, l’hôtesse avait ma carte bancaire dans les mains et on l’a vue disparaître d’un coup. L’hôtesse a commencé à la chercher partout sans la voir, puis m’a dit, comme si c’était pas évident qu’elle avait « perdu ma carte (celle avec laquelle j’ai fait les réservations de toute les voitures pour le voyage et sans laquelle on serait dans le caca) et qu’elle ne la retrouvait pas »… Elle nous a dit d’un ton naturel qu’elle avait dû glisser à l’intérieur du guichet.
Je me suis contentée de sourire. De toute façon, elle était forcément dans le coin et on n’était pas pressé. On l’a regardée se démener pendant un moment à essayer d’ouvrir le comptoir et à faire appel à tous ses collègues. Collègues qui ont quand même osé me demander si j’étais sûre d’avoir donné ma CB à l’hôtesse… ^^
L’un de ses collègues a fini par voir la carte. Mais elle était dans un endroit impossible à atteindre physiquement. Je leur ai montré le chewing-gum dans ma bouche pour leur faire comprendre qu’on pouvait peut-être mettre un truc collant sur un stylo pour coller la carte. Ça les a inspirés et le collègue en question est allé chercher la pince ramasse-ordure sur laquelle il a collé du scotch double face. Et, victoire ! Ma carte bancaire a reparu.
La voiture
Après ces émotions, on est allé à la rencontre de notre voiturette (je pense qu’on peut l’appeler comme ça après la Ford Edge). J’avoue qu’on était un peu déçu. Elle était forcément bien plus petite que les SUV qu’on avait eu au Canada. Assez basse. Bien plus courte, ce qui avait pour conséquence que Benjamin aurait du mal à s’allonger à l’arrière pour la nuit. Moins d’options. Et l’intérieur faisait toc.
Après un rapide tour du propriétaire, on a remarqué un impact et une petite fissure sur le pare-brise. Vu le périple prévu, on avait peur que les cahots sur la route ne fissure complètement le pare-brise et qu’on soit embêté. Donc retour au guichet…
On a eu l’espoir, l’espace d’un instant, qu’après tout ça (et après avoir passé plus d’une heure sur place), on aurait droit à un petit sur-classement. Mais non pas du tout. On a eu exactement la même voiture… Tant pis pour le SUV…
Départ pour la ville de San Francisco
On a quand même gagné au change parce que celle-ci était en meilleur état que l’autre, avec moins de km et presque neuve. Quelques minutes de prise en main et on est parti à la découverte de San Francisco. On a commencé par aller se poser sur une plage. Mais il y avait un brouillard à couper au couteau, et un vent à décorner les bœufs. On n’a même pas eu le courage de sortir de la voiture…
Ce jour-là, on s’est dit qu’on avait la flemme de tout et qu’on voulait juste se poser dans la chambre qu’on avait réservée et dormir. Mais il fallait attendre 14 heures. En attendant, on a cherché de quoi manger et faire des courses.
La pizzeria
On a atterri dans une chaîne de pizzeria. Le serveur, pas aimable pour un sou, nous a complètement ignoré. Quand on lui a parlé, il n’a fait aucun effort pour se faire comprendre et on avait du mal à capter leur concept. J’ai commandé une pizza petite et Benjamin une « personal ». Quand on a été servi, on s’est pris un fou rire…
Je crois que la phrase qui illustrait le mieux cette photo est « le rêve américain de Ben versus la réalité… ». C’était cher (Benjamin a payé ça 9€) et ce n’était franchement pas bon. Gras et sans goût.
On leur a mis un mauvais commentaire sur Yelp pour le coup. Et l’un des gérants a répondu en s’excusant et en nous proposant de nous offrir une pizza ou de nous rembourser pour compenser cette mauvaise expérience. C’était sympa de leur part ^^
Le motel
Sur cette défaite cuisante, on s’est dirigé tranquillement vers notre motel, en se demandant comment on pourrait se garer. Plus on approchait du motel, plus on commençait à se sentir mal à l’aise. Il y avait énormément de sans-abri et de drogués dans les rues. C’était sale. Les gens avaient le regard mauvais. En regardant d’un peu plus près les commentaires du motel (qui avait les chambres les moins chères de la ville), on était encore moins rassurés :
« sale », « bruyant », « punaises de lit », « hôtel de passe », « vieux », « compliqué de se garer », « au-dessus d’un bar »…
Génial ! On avait encore plus hâte… =/
En arrivant, le gérant du motel s’est montré très sympa et nous a montré où garer notre voiture gratuitement. L’hôtel était vieux, certes, mais notre chambre était propre et fonctionnelle. La salle de bains/wc commune venait d’être nettoyée donc on en a profité pour se doucher. Franchement, de notre côté, on n’avait rien à redire ! Surtout pour le prix.
On a quand même était prudent vis-à-vis de a suspicion de punaises de lit car c’est compliqué de s’en débarrasser si certaines viennent dans nos affaires. On a sorti aucune affaire et laissé les sacs en hauteur, avec tout enfermé. Et on a vérifié le lit, les draps, le matelas (qui était équipé d’une housse anti-punaises) et rien. Par mesure de précaution, on a décidé qu’on dormirait lumière allumée pour limiter les risques, mais on était quand même rassuré.
J’ai fait une méga-sieste pendant que Benjamin travaillait sur son ordinateur. Puis on s’est fait un restaurant thaï juste à côté. C’était super bon et on a pu ramener la moitié, ce qui nous ferait le repas du lendemain.
On est rentré et on s’est mis un petit film dont on n’a même pas vu la moitié avant de sombrer. C’est fatiguant de ne rien faire !