26/10/2018
Sommaire
Réveil au frais
Ce matin, je n’avais pas du tout envie de me lever. La chambre était toute froide, les couvertures super lourdes et je ne voulais pas les soulever pour sortir. Tout le monde a donc commencé à se préparer sauf moi… J’étais de mauvaise humeur. Et je ne me sentais toujours pas bien dans cet endroit. Génial : on avait réservé pour quatre nuits !
Hélène a fini par venir me voir pour me sortir du lit. Tout le monde était déjà à table pour le petit déjeuner. J’ai enfilé mes vêtements (et mes chaussures boueuses puisque je n’avais pas le choix ^^) et suis descendue retrouver les autres.
Pas de douche ce matin. Je n’avais pas envie de sortir en serviette (et en chaussures) à l’extérieur pour retourner m’habiller dans la chambre. On a pris le petit déjeuner et on a pu discuter un peu avec un couple de suisses qu’on avait déjà vus la veille. Ils avaient déjà visité le Saqsayhuaman et allaient faire la Vallée Sacrée.
Changement d’adresse
Comme ils quittait le Air BnB, on a demandé à notre hôte si on pouvait prendre leur chambre, qui était juste à côté de celle d’Hélène et Charles-Antoine, et surtout dans le même bâtiment que la salle de bains.
On a échangé les draps et passé nous-même balaie et serpillère dans notre ancienne chambre pour qu’elle soit prête à accueillir les prochains invités qui arrivaient ce soir-là. Benjamin a joué un peu de flûte dans notre nouvelle chambre. Puis, on est parti pour notre visite.
Visite du Temple de la Lune et de Q’enqo
Notre logement était vraiment juste à côté du site, si bien qu’on a pu y aller à pied. On a commencé par visiter le Temple de la Lune, qui était constitué de ruines dans la montagne. On a continué à marcher dans les collines jusqu’à arriver à un autre site qui s’appelait Q’enqo. C’est là qu’on a acheté notre billet (ou boleto) pour pouvoir avoir accès aux sites archéologiques de la région.
Heureusement que nous avions emporté nos ponchos car la pluie n’a pas tardé à être de la partie ! Mais ça n’a rien enlevé à notre visite. Ça restait très sympa de se balader au milieu des ruines, dans tout ce vert.
On a même marché un petit bout dans la forêt, en partageant notre chemin avec de jeunes chiens tout contents de rencontrer des visiteurs. On est arrivé jusqu’au Christ Blanc, une statue blanche imposante qui domine toute la ville.
A partir de là, la route était très boueuse. Il a commencé à devenir impossible de ne pas se mettre de la boue partout. On a traversé un genre de champs puis il nous a fallu descendre sur une route. La descente était particulièrement raide et boueuse et les garçons n’ont, une fois de plus pas résisté à la tentation de nous filmer, au cas où l’une d’entre nous ferait une chute maladroite. Adorable, n’est-ce pas ?
Le Saqsayhuaman
Nous sommes enfin parvenus à apercevoir au loin le site du Saqsayhuaman. Il était bien plus grand que Q’enqo et le Temple de la lune réunis. On distinguait de nombreuses fortifications et remparts.
Il y avait aussi un peu plus de monde sur place. Au-delà de la beauté architecturale, on a été impressionné par l’imbriquement parfait des énormes blocs de pierre qui avaient pourtant des formes complètement particulières.
Autre point intéressant : l’emplacement de ces ruines. Elles surplombent littéralement la ville et offrent un point de vue magnifique dans toutes les directions. On a passé un bon moment à regarder la vue tous ensemble, sans dire un mot.
Puis on est rentré mettre des vêtements secs. On a commencé à faire le chemin à pied mais il y en avait pour plus d’une heure de marche sous la pluie et les pieds dans la boue, alors quand un taxi nous a proposé de nous ramener, on a étudié la possibilité de dire oui. Mais son prix était bien trop élevé par rapport à la petite distance à faire. On a donc continué à pied, jusqu’à ce qu’un autre taxi nous propose, lui, un prix bien plus acceptable.
Spectacle de danse traditionnelle
Les danses
Une fois rentré, on s’est changé rapidement et on a pris un taxi direction le centre-ville pour assister à un spectacle culturel de danse traditionnelle péruvienne. Il y avait pas mal de bouchons et on a failli arriver en retard.
Le spectacle était très sympa. On a découvert un tas de danses traditionnelles. Il y avait un groupe de musiciens à l’arrière de la scène, et une troupe de danseurs qui chantaient en effectuant leurs danses.
On a reconnu le type de musique qu’on avait entendu dans le bus pour Cabanaconde ! Les filles chantaient d’une manière très particulière, avec une voix très aigue. Elles avaient toutes de très longs cheveux noirs noués en deux tresses, un chapeau et de belles robes multicolores.
Les hommes avaient eux aussi des chapeaux mais ils avaient les cheveux courts et la voix grave. Si on faisait abstraction des costumes, les danses faisaient vraiment penser à des danses amérindiennes. Les pas étaient sautillés, il y avait beaucoup de rondes. C’était très beau à regarder.
On a aussi découvert la Marinera, une danse beaucoup plus hispanique qui ressemblait un peu au flamenco. J’ai adoré cette danse. Et les costumes étaient super beaux.
Fierté culturelle
Ça faisait vraiment plaisir de voir un peuple si fier de sa culture musicale et de ses danses traditionnelles. Ces danses sont mêmes enseignées à l’école aux enfants. Depuis tout petits, ils sont plongés dans cet univers. A la radio, que ce soit dans les voitures, les bus, les hôtels, les restaurants ou les bars, on entend que ça : musiques andines traditionnelles, cumbia, salsa, reggaeton ou bachata.
D’ailleurs dans la salle, il n’y avait pas que des touristes. Il y avait beaucoup de locaux venus voir le spectacle.
Une fois le spectacle terminé, on pouvait admirer une exposition de costumes traditionnels en fonction des différentes époques. Mais il y avait tellement de monde qu’on a préféré sortir.
Hélène nous met la honte…
Il se faisait tard, alors on a commencé à chercher un restaurant. On a marché pendant très longtemps, dans des quartiers complètement hors sujet, avant d’atterrir devant un restaurant chinois. En général, c’est un bon moyen pour manger de façon économique. Sauf que là, les prix n’étaient pas affichés à l’extérieur. Et ça, c’est plutôt mauvais signe !
Un conseil : si les prix ne sont pas affichés à l’extérieur, vous allez probablement payer plus cher que vous ne devriez… Soit parce que vous découvrirez la carte seulement après, que ce sera cher mais que vous n’oserez plus sortir car vous serez déjà installé, soit parce que le prix ne sont affichés nulle part et qu’on vous fera un prix « touriste »
On est entré en demandant à voir la carte, et effectivement, c’était plutôt cher. On était donc tous d’accord pour rendre la carte au serveur et aller chercher ailleurs, contrariés d’avoir dû entrer et demander la carte pour avoir une idée des prix. Et Hélène, en rendant la carte, a carrément dit au serveur : « No gracias ! Es mas caro ! » (c’est-à-dire « non merci, c’est trop cher ! »). On est vite sorti car on ne savait plus où se mettre. ^^
Le restaurant de la dernière chance
On a fini, après avoir marché plus d’une heure, par entrer dans un petit restaurant qui faisait des pâtes et des pizzas. Hé oui ! On ne change pas une équipe qui gagne ! Les restaurants italiens, il y en a partout dans le monde, et ça nous sauve souvent la mise !
On a profité de ce repas pour vérifier auprès d’un chauffeur de taxi, que Charles-Antoine et Hélène avait rencontré deux jours plus tôt, qu’il était ok pour nous faire visiter la Vallée Sacrée les deux prochains jours.
Retour sur les chapeaux de roue
On a marché un peu dans les rues de Cuzco jusqu’à revenir sur la place centrale et on a pris un taxi pour rentrer. Le pauvre jeune homme ne connaissait pas du tout l’endroit et a voulu suivre son GPS. Celui-ci lui a fait suivre une route qui n’était pas du tout bétonnée et la voiture en a fait les frais… On a cru qu’on n’arriverait jamais au bout ! Le dessous de la voiture a frotté de nombreuses fois les rochers au sol et a eu peur de rester coincé dans les trous et dans la boue…
Mais on est finalement arrivés entiers à notre logement. Avant d’aller nous coucher, nous avons fait la connaissance de Michael et Lorna, un couple d’anglais super sympa, qui voyageaient en Amérique du Sud avec une petite chienne qu’ils avaient recueillie.
De fil en aiguille, ils nous ont proposé de nous préparer le dîner le lendemain en échange de quelques boissons et nous sommes allés nous coucher en nous donnant rendez-vous le lendemain.