28/10/2018
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En route pour la Vallée Sacrée, partie 2
Ce matin-là, il y avait la queue pour la salle de bains. Tout le monde était déjà attablé devant le petit déjeuner quand je suis descendue. Il me restait seulement 10 minutes avant que notre chauffeur de taxi n’arrive, mais « j’étais large » !
On a discuté encore un peu avec nos nouveaux amis et on leur a dit au revoir avant de foncer dans le taxi pour découvrir la deuxième partie de la Vallée Sacrée.
Nous avons eu plus de chance que la veille : un grand soleil brillait ! C’est donc avec le sourire que nous avons pris la route vers notre première étape : les Salineras de Maras. Comme pour hier, la route pour y aller n’était pas bétonnée partout et elle serpentait entre les montagnes, nous offrant de très beaux paysages à regarder.
Salineras de Maras
Au terme de nombreux virages, nous sommes arrivés à destination. On s’est d’abord arrêté pour avoir une vue panoramique sur les salineras depuis le dessus. On pouvait voir un très grand nombre d’espèces d’alvéoles de sel remplies d’eau.
C’était très joli mais ça aurait pu l’être encore plus. Avec les pluies de la veille, il y avait eu pas mal de boue qui avait coloré les salineras en marron. Elles n’étaient donc pas blanches comme elles auraient dû. Mais peu importe, c’était déjà très beau.
On s’est ensuite avancé jusqu’au site, et on a pu se promener sur un chemin au milieu des salineras. Leur nombre était vraiment impressionnant. Et ce qui était le plus fascinant, c’est d’imaginer comment cet endroit a été créé.
Nous avons vu quelques personnes y travailler et extraire le sel de la zone. Entre le chemin à faire pour parvenir jusqu’ici et les conditions de travail, ça ne doit pas être facile tous les jours…
Une fois notre visite terminée, Hélène s’est arrêtée au petit marché qui bordait le site et a acheté du chocolat au sel de la salineras. Elle l’a fait goûter à tout le monde. Je n’aurais pas cru comme ça, mais c’était vraiment très bon et la tablette n’a pas fait long feu !
Moray
Notre chauffeur a ensuite pris la direction de la deuxième étape : Moray. La route pour y accéder était un peu… incertaine, dirons-nous ! Elle n’était pas du tout bétonnée, et bordait de grands ravins. Il y avait des creux, des bosses, des rochers et de la boue. Et des virages partout.
Malgré le mauvais état de cette route, le taxi filait à vive allure, tressautant à chaque caillou ou trou. Personne ne parlait dans la voiture. Nous préférions que le chauffeur reste concentré, d’autant plus que la route était étroite et qu’une voiture aurait pu surgir en face de nous…
Le site de Moray comportait trois zones avec chacune des ruines en terrasse circulaires. C’était incroyable de voir ce genre de choses et tout avait été très bien conservé. Les Incas utilisaient cet endroit pour faire des expériences en termes de cultures.
On a pris le temps de bien les observer, sous différents angles. La première était la plus grande, mais celle que j’ai préféré était la dernière. Elle était bien plus petite, mais elle avait pour fond de décor de très belles montagnes. On s’est assis un moment pour profiter de cet endroit.
Puis Hélène et Charles-Antoine ont entrepris de faire le tour de la plus grande, pendant que nous revenions vers le taxi.
Ollantaytambo
Le trajet
Enfin, le taxi a pris la route du village d’Ollantaytambo. Cette route était encore plus belle… Le chauffeur a même fait quelques pauses pour nous permettre de profiter de la vue. Plus on s’approchait, plus c’était beau.
La route serpentait dans les montagnes pour redescendre au fond de la vallée. Après avoir roulé sur un petit pont en bois, nous avons longé une rivière qui était bordée d’une végétation luxuriante. On avait presque l’impression de voir la jungle.
Nous étions presque arrivés au village quand nous avons vu que la route était barrée par la police. Une fête avait lieu au village, et il était impossible de traverser la ville en voiture. Notre chauffeur, un peu contrarié, a alors dû prendre une route pour contourner tout le village et arrivé par l’autre côté.
Comme c’était la seule autre route, nous n’étions pas seuls et ça a bouchonné un peu. Notre chauffeur semblait plutôt agacé par la situation et regardait souvent l’heure, constatant que le temps, lui avançait, mais pas nous…
Nous avons fini par arriver à proximité du village, et le chauffeur a garé son véhicule sur un parking en contrebas et nous a dit qu’il nous attendait là (le temps pour lui de faire une petite sieste réparatrice).
La visite des ruines
On a commencé à marcher jusqu’à arriver sur une petite place où se trouvait un marché artisanal. A partir de là, on pouvait directement accéder au site archéologique. Je dois dire que quand on s’est retrouvé en face des ruines, on est resté sans voix. C’était vraiment l’image qu’on se faisait du Pérou.
Face à nous, il y avait un grand nombre de cultures en terrasse qui montaient en altitude. Ça faisait un peu penser au flanc d’une pyramide en Lego. Au milieu, un grand escalier en pierre ancienne découpait ces terrasses en deux parties.
Depuis le haut de ces escaliers, on avait une vue sur les montagnes environnantes, la vallée, le village, et bien sûr le site. En allant du côté gauche, on arrivait sur les ruines d’un temple qui donnait sur la rivière. En allant du côté droit, on pouvait parcourir un étroit chemin sur le flanc de la montagne jusqu’à arriver à quelques habitations de l’époque dont le toit de chaume avait été refait récemment.
Ce côté permettait d’avoir une très jolie vue sur la montagne ainsi que sur les jardins du site. Après avoir parcouru la partie en hauteur, nous sommes descendus pour marcher dans les jardins, au milieu de quelques ruines. En plus des plantes, il y coulait une petite rivière qu’on pouvait traverser grâce à un ponton de bois. C’était très joli.
Juste avant la sortie, nous avons vu deux alpagas qui broutaient tranquillement dans le jardin. Voir cet animal emblématique du Pérou dans un tel décor était magique.
Le marché
Nous avons ensuite fait le tour du marché sur lequel nous avons vu un grand nombre d’enfants en tenues traditionnelles. Les adultes aussi portaient ces tenues. Enfin, surtout les femmes. Ainsi que leur chapeau melon et leurs deux nattes.
La visite terminée, nous nous sommes demandé si nous devions rejoindre notre chauffeur et manger ailleurs, manger seuls dans le village ou bien aller le chercher pour manger ensemble dans le village.
La place du village
Après l’avoir consulté, nous sommes allés faire le tour de la place centrale pour voir si nous trouvions quelque chose à manger, sans trop nous attarder néanmoins. Nous n’avons rien trouvé d’intéressant, mais nous en avons profité pour regarder ce qui se passait sur cette place.
C’était la fête, et une énorme scène ainsi que des gradins avaient étaient installés. Sur la scène, un groupe de musiciens au complet jouait une musique andine traditionnelle entraînante.
Au sol, entre la scène et les gradins, on pouvait voir des danseurs effectuer des chorégraphies de danse traditionnelle du genre de celles qu’on avait vues à Lima. C’était super ! Et il y avait une super ambiance. Tout le monde adorait ça.
Repas avec le chauffeur
Après avoir regardé un bout de spectacle, nous avons rejoint notre chauffeur pour le retour. Il y avait un monde fou et la route est restée complètement bloquée pendant un long moment.
Nous avions proposé à notre chauffeur de nous arrêter dans un village pour manger ensemble et lui avions proposé de l’inviter. Le repas fut encore une fois composé de riz, avocat, œuf et tomates pour Hélène, Benjamin et moi, et de poisson pour Charles-Antoine et le chauffeur.
Une fois parti, Charles-Antoine s’est rendu compte qu’il n’avait plus son téléphone. Depuis le temps qu’Hélène lui disait de faire attention… Le chauffeur a donc fait demi-tour et ils sont allés vérifier si le téléphone n’avait pas été oublié sur la table du restaurant. Mais non…
En fait, il était dans le sac de Charles-Antoine !
Retour sans encombre… ou presque !
Rassurés, nous sommes repartis en direction de Cuzco. Le trajet fut plus long qu’on ne l’aurait cru et nous sommes arrivés une fois de plus à la nuit tombée. C’était sans compter l’intervention de notre chauffeur pour aller décoincer une voiture coincée sur un petit pilier en béton, dont le chauffeur, ivre, était décontenancé…
Petite soirée posée
Le soir, nous étions tous fatigués. J’ai passé un long moment à discuter avec Hélène dans la chambre, entre filles, puis nous avons rejoint les garçons qui avait préparé un feu dans le poêle à bois. Hélène a préparé des pâtes (en allumant la gazinière avec un tige de bois enflammé grâce au poêle ^^), et nous avons mangé devant un film.
En fait, il s’agissait plus d’un reportage que d’un film. C’était un certain nombre de témoignages de personnes anciennement droguées étant allées en cure de désintoxication. C’était vraiment flippant de voir la situation de ces personnes et je n’ai pas pu retenir mes larmes…
Avant de dormir, nous avons préparé nos affaires car c’était notre dernière nuit à cet endroit. Benjamin et moi avions réservé un autre Air BnB chez l’habitant, et Hélène et Charles-Antoine une auberge à proximité de leurs cours d’espagnol qu’ils commençaient le lendemain.
Enfin nous nous sommes dit au revoir et avons sombré dans les bras de Morphée…