16/11/2018
Sommaire
Un début de journée avec le sourire
Ce matin, on s’est réveillé de bonne humeur à Tupiza. Il faisait beau et chaud. On était seul dans toute l’auberge. Et le petit déjeuner était inclus dans notre réservation. Il n’en faut pas plus à Benjamin pour qu’il soit heureux ! ^^
Il y avait un bébé coker avec qui j’ai joué à cache-cache pendant au moins 30 minutes. Il était adorable. Et j’ai profité de l’occasion pour lui faire plein de câlins. On a profité du petit déjeuner pour demander à nos hôtes quelques informations sur le Sud du pays et les différents moyens d’y aller pour quelques jours. On avait prévu d’y passer pour remonter jusqu’au fameux Salar d’Uyuni, le désert de sel.
La solution que nous avons choisie était de partir pour 4 jours en 4×4 avec un guide. Notre auberge, Los Salares, proposait des tours, mais pour l’instant, il n’y avait eu aucune réservation. Or, pour avoir un tarif qui passe dans notre budget, il fallait qu’on soit quatre pour pouvoir diviser le prix. On a donc décidé de partir à la recherche de compagnons de voyage.
A la recherche de compagnons de voyage
On a réservé une guide pour faire une balade à cheval en fin de journée dans les canyons rouges qui bordent la ville. Puis on est parti en ville pour visiter et pour essayer de rencontrer d’autres voyageurs qui seraient intéressés par la même excursion que nous.
La ville était plutôt jolie et on a trouvé que c’était agréable de s’y promener. On a croisé une fille de la trentaine dans la rue qui cherchait également les agences pour faire des excursions dans le Sud Lipez. Elle s’appelait Martina et venait de Slovaquie. On a discuté un peu avec elle et on a décidé de l’accompagner voir les différentes agences pour comparer les prestations et les prix, et pour savoir si d’autres personnes recherchaient des co-voyageurs.
On a été voir une première agence. Puis une deuxième et enfin une troisième. La dernière, La Torre, nous a tous les trois convaincus, qu’il s’agisse du tarif ou de la prestation. En plus, il y avait deux autres personnes prévues avec nous, ce qui nous assurait un tarif encore plus bas.
Après ça, on a échangé nos coordonnées avec Martina et réglé les derniers détails pour le départ du lendemain. Puis on a continué notre visite et on a trouvé des empanadas au fromage à grignoter avant de nous rendre à notre point de rdv pour la balade à cheval.
Départ pour le canyon rouge
Notre guide nous a emmené jusqu’à la bordure de la ville, où un minibus devait nous emmener jusqu’au ranch. Mais à ce moment-là, je discutais avec elle et le bus ne s’est pas arrêté… ^^
Du coup, elle a arrêté un tuktuk et on est monté tous les trois dedans. C’était un genre de scooter avec deux roues à l’arrière et une coque tout autour pour fermer le tout.
Arrivés sur place, notre guide nous a prêté des chapeaux de cow boy et des protège-tibias en tissu pour protéger le pantalon.
Puis un jeune homme a emmené trois chevaux jusqu’à nous. Ils étaient plutôt grands et je n’avais pas fait « d’équitation » depuis que j’étais enfant, alors j’avais un peu peur de ne pas vraiment y arriver. Benjamin n’en avait jamais vraiment fait, donc il ne savait pas trop comment ça allait se passer.
Balade dans le canyon de Tupiza
On a écouté les consignes, puis nous voilà en selle pour découvrir les merveilleux paysages de la région. On se serait cru au milieu du Far West américain. La roche était orangée et on évoluait au milieu d’un énorme canyon, sous le soleil de la fin de journée.
Le cheval de Benjamin suivait celui de la guide en mettant son nez directement dans le derrière de son copain. Du coup, Benjamin n’avait pas grand-chose à faire : le cheval avançait tout seul pour suivre le premier.
Le mien en revanche avait décidé qu’il préférait être tranquille et il voulait être à une bonne distance des deux autres. J’étais toute seule derrière, ce qui me laissait la possibilité de prendre Benjamin en photo, et de bien profiter de la nature. Bon, par contre, je n’entendais rien des explications de la guide sur les formations rocheuses, mais tant pis ^^
J’aurais pu demander à mon cheval de les rattraper, mais ça ne me déplaisait pas d’être derrière, et puis je culpabilisais déjà assez du fait qu’il me transporte sur son dos, alors j’ai fait tout mon possible pour lui rendre la balade la plus agréable possible.
Pour Benjamin, c’était pareil. Pas de coup de talons, pas de tirage des rennes. On leur a beaucoup parlé et on les a caressés. Il faut dire qu’on n’avait pas grand-chose à faire. Ils se contentaient de suivre la guide. Il nous suffisait de les recadrer un peu pour ne pas qu’ils broutent.
La balade a été très agréable, d’autant plus que nous étions vraiment seuls. Les couleurs de la fin de journée étaient rougeoyantes et c’était vraiment beau. On a aussi croisé un troupeau de chèvres à l’aller et au retour. Les chevaux étaient plutôt relax, ils devaient être habitués.
Par contre, sur le retour, à un moment, on a été confronté à plusieurs chiens errants. Et là, on a quand même eu un petit coup de pression. Car quand les chevaux ont peur, ils ont parfois des réactions assez incontrôlables…
Les chiens aboyaient de manière très agressive et ont couru vers les chevaux. Je me suis préparée psychologiquement à ce que ceux-ci partent au grand galop, mais non. On sentait qu’ils n’étaient pas très rassurés et il fallait qu’on leur donne des indications claires pour qu’ils restent sur le chemin, mais ils ne se sont pas emballés. Ouf !
Un dernier tour dans Tupiza
Une fois la balade terminée, on a remercié chaudement notre gentille guide et Benjamin a offert un câlin à un petit chien qui demandait un peu d’affection. Puis, on est allé au centre-ville car il devait y avoir une fête le soir-même. On sentait un peu le cheval, j’avoue, mais on n’avait de toute façon plus assez de vêtements propres si on voulait tenir dans le Sud Lipez ^^.
On a dû faire 5 fois le tour de la ville avant de décider de ce qu’on allait manger (comme toujours me direz-vous ^^). En fait, on cherchait la vendeuse de rue à laquelle on avait acheté les empanadas au fromage qui était super bons. Mais elle n’était pas là. On a fini par se rabattre sur des tranches de pizza. C’est le seul truc végétarien qu’on a trouvé.
Puis on est allé s’installer sur un banc, au milieu de la place centrale. On a mangé en observant l’agitation se faire tout doucement dans la ville pour l’évènement. Ça a commencé bien plus tard qu’on l’aurait cru mais c’était sympa à voir.
Il y avait de la musique, tout un tas de personnes qui avançaient en dansant tous la même chose (d’abord des enfants, puis des adolescents et enfin des adultes), et les musiciens qui suivaient en jouant des percussions et des cuivres. C’était vraiment une ambiance bien festive et on avait envie de se joindre à eux. Tout le monde souriait et avait l’air heureux.
Malheureusement, on n’a pas pu rester très longtemps parce que j’ai commencé à me sentir assez mal. Rien de grave, un mal de ventre. Mais j’ai préféré rentrer me reposer pour être en forme le lendemain pour l’excursion.
On a rapidement préparé nos sacs et on s’est mis au lit pour que la nuit passe vite et nous amène au lendemain pour vivre l’excursion qu’on attendait le plus en Bolivie : la visite du Sud Lipez !