04 Bolivie, Notre tour du monde

Jour 93 – Sud Lipez, jour 1

17/11/2018

Sommaire

Le grand départ pour le Sud Lipez

Ce matin, on s’est réveillé avant même que le réveil ne sonne, super impatiens de partir dans le Sud Lipez. On a terminé nos sacs en vitesse et foncé prendre le petit déjeuner. On a pu rapidement discuter avec un jeune couple qui partait aussi dans le Sud Lipez ce matin.

Puis on a filé jusqu’à la rue principale où nous attendait un gros 4×4 ainsi que Luis, notre guide et conducteur pour cette excursion de 4 jours dans le désert bolivien. Il était plus jeune que nous et un peu réservé mais il avait l’air très sympa. Il ne parlait qu’espagnol ce qui était super pour qu’on puisse un peu sortir de notre zone de confort et pratiquer.

Il a attaché nos sacs sur le toit après les avoir enveloppés dans une bâche étanche pour les protéger du sable. Puis on est parti en direction du centre-ville pour récupérer Martina, notre copine de voyage et les deux autres voyageurs qui feraient route avec nous.

sud lipez

Finalement, nous n’étions pas 5 comme convenus mais 4. On était ravi ! Ça nous faisait plus de place, et moins de monde avec qui partager notre guide. Et on ne nous a pas demandé de payer le tarif pour 4, qui était un peu plus cher. La journée commençait bien !

Le quatrième voyageur de la voiture s’appelait Flavien et était saisonnier en France. Il avait à peu près notre âge, et voyageait dès qu’il le pouvait entre ses périodes de travail. On a tout de suite bien accroché avec lui.

Road trip au milieu des formations rocheuses

Après les derniers bagages accrochés sur le toit, nous voilà partis pour découvrir le Sud Lipez. Luis nous a emmené du côté où nous avions fait la balade à cheval. C’était toujours aussi beau, même dans les couleurs du matin. Ensuite, on a commencé à monter un peu en hauteur sur une route de terre qui serpentait entre le vide et les rochers.

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C’était à la fois beau et impressionnant. On espérait vraiment que Luis resterait prudent car il n’y avait aucune barrière de sécurité et on n’aurait eu aucune chance s’il loupait un virage. Heureusement, il conduisait très bien et faisait preuve de beaucoup de prudence.

On a fait plusieurs arrêts pour pouvoir contempler la vue sur les formations rocheuses très jolies qui se profilaient devant nous. Au début, quand on s’arrêtait il y avait d’autres voitures qui faisaient exactement la même chose. Ça permettait aux chauffeurs de discuter un peu ensemble pendant que les clients faisaient leurs photos. Mais du coup, on ne se sentait pas vraiment dans le désert ^^

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Mais ensuite, Luis a fait en sorte d’arriver soit en premier à chaque endroit, soit en dernier pour qu’on soit tranquille. Il nous a d’ailleurs emmenés manger à un endroit différent des autres voitures. On s’est retrouvé seuls au milieu d’une énorme formation rocheuse magnifique. Je ne sais même pas comment la qualifier alors je vous laisse la regarder en photo.

Marco, notre cuisinier pour ces 4 jours, nous avait préparé du riz avec des légumes en sauce ainsi qu’une salade de crudité et c’était très bon.

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On a aussi pris le temps de se promener sur ce site magnifique qui avait était forgé seulement grâce à l’érosion du vent, du sable et de la pluie. Nous avons repris la route juste avant que les autres voitures n’arrivent pour s’émerveiller devant cet endroit.

Les montagnes du Sud Lipez

On a roulé pendant tout le reste de la journée au milieu de nulle part, entre montagnes, pampa, cactus, dunes et tas de pierres. Le temps était avec nous. Il faisait beau et chaud. On a croisé plusieurs troupeaux d’alpagas, de lamas et bicunas, qui sont en voie de disparition.

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Nous avons terminé la journée à 4855 m d’altitude, sur un plateau sur lequel on trouvait les ruines d’un village. Luis craignait que l’un de nous ne se sente mal à cause de l’altitude mais nous allions tous très bien. On avait tous passé déjà plusieurs jours en altitude donc nous étions habitués.

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Dans le village, un vieil homme nous a parlé de cet endroit et nous a raconté comment on y vivait. Il nous a montré aussi les plantes qui étaient utilisées pour les soins, ainsi que les pierres qui étaient extraites des mines. Il y avait d’ailleurs l’accès d’une ancienne mine qui s’enfonçait dans le sol juste à côté de nous. Flavien y est entré mais ça n’avait pas l’air très safe alors on s’est contenté d’attendre qu’il en ressorte.

Il restait quelques pierres des murs d’une église. Et aussi quelques murs d’antiques maisons. Mais le village n’était plus du tout habitable. Juste au moment d’en repartir, on a aperçu un petit animal qui ressemblait un peu à un chinchilla mais en beaucoup plus gros. C’est un animal typique de cette région qui s’appelle biscacha.

Arrivée à l’auberge

A la fin de la journée, Luis nous a emmené dans une petite auberge, dans un village au milieu de nulle part, où il n’y avait que quelques chambres. Nous avions une chambre pour 4 et la salle de bains était commune à tout le monde.

Nous avons pris un moment pour prendre le thé et discuter un peu. Martina avait quitté la Slovaquie pour vivre à Dublin, en Irlande, depuis plusieurs années. Elle faisait de la salsa et de la bachata donc le sujet a pas mal tourné autour de la danse. Flavien était barman et serveur dans les stations de sport d’hiver.

La deuxième voiture de l’agence La Torre est arrivé et nous avons fait la connaissance de Marco qui cuisinait pour nos deux groupes. L’autre groupe était super sympa aussi. Il se composait d’un couple de français, Tim et Laura, et d’un couple d’allemands, Jannick et Lisa.

Ils avaient déjà l’air d’avoir créé des liens assez forts pendant la journée.

De rencontres en rencontres

Luis et leur guide sont venus nous faire un breefing sur le programme du lendemain, histoire que tout le monde soit prêt à l’heure et correctement équipé. Puis trois enfants se sont approchés de nous timidement pour nous dire bonjour. Ils nous ont chanté deux chansons et nous ont récité un poème pour nous souhaiter la bienvenue. Ils étaient vraiment trop mignons. La plus petite devait avoir moins de 6 ans.

Quand ils ont eu terminé, ils nous ont dit que si on voulait, on pouvait leur donner quelques pièces ou bien un objet et qu’ils seraient très contents. On n’avait pas grand-chose en monnaie mais on leur a donné toutes nos petites pièces et Benjamin est en plus allé chercher la première flûte qu’il avait achetée au Pérou, et leur a donnée. Autant les pièces, ils s’en fichaient un peu. Autant, ils avaient vraiment l’air ravis d’avoir la flûte. On les a entendu essayer d’en jouer pendant un moment en riant.

Nous avons partagé le repas avec Tim, Laura, Jannick et Lisa et c’était sympa. Marco nous avait préparé une bonne soupe. Et ensuite il y avait de la purée de pomme de terre, les végétariens avaient des galettes de légumes et les omnivores de la viande en sauce. Nos galettes étaient vraiment délicieuses et on s’est régalé ! On a adoré le repas.

Puis, on a tous filé à la salle de bains et hop, au lit ! Benjamin et moi avions réussi à avoir un tout petit peu de réseau et on a pu quand même faire notre publication quotidienne et envoyer quelques messages juste avant de dormir. On avait prévenu nos proches qu’on risquait d’être injoignables, mais on s’est dit que ça rassurerait tout le monde de voir qu’on était en vie.

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