01/11/2018

Réveil aux aurores

Le réveil à 4h00 du matin, ça pique… Mais quand c’est pour aller voir de ses yeux l’une des merveilles du monde, ça passe beaucoup mieux. On a ramassé nos affaires vite fait bien fait, et on est descendu prendre le petit déjeuner.

Notre auberge était bien organisée car ils avaient prévu de nous laisser un petit sac à emporter pour manger sur la route. Malheureusement, depuis notre réveil, on entendait une pluie battante qui tombait. On était un peu dégoûté… Avant même de passer la tête dehors, j’avais déjà mis mon gros poncho imperméable, histoire de ne pas perdre de temps.

Mais en fait, il ne pleuvait pas du tout ^^. Le bruit qu’on entendait, c’était juste de l’eau qui coulait, pas très loin. Donc, concrètement, j’avais l’air d’un gros boulet avec mon poncho !

Puis, on est allé attendre la navette pour monter au Machu Pichu. Oui… On aurait pu monter à pied…. Mais c’est des escaliers. Et depuis le canyon de colca, les escaliers, on ne peut plus !

La montée jusqu’au site du Machu Picchu

Il y avait du monde qui attendait, mais on s’attendait à pire que ça. On a pu passer parmi les premiers.

Dans la navette, on a vu les paysages qui devenaient de plus en plus beaux au fur et à mesure qu’on montait et qu’on s’approchait du site. Les montagnes dépassaient la brume, ce qui leur donnait une dimension un peu mystique. Ça nous a fait penser un peu aux décors du film Avatar, avec les espèces de montagnes qui volent.

Ce qui était surprenant, c’est qu’on ne voyait pas du tout les ruines dans tout ça. Impossible de soupçonner leur existence au milieu de cette nature verdoyante.

La navette nous a déposés devant l’entrée du site. Il y avait déjà du monde qui attendait.

Enfin, le Machu Picchu devant nous…

Quand les portes ont ouvert, tout le monde s’est précipité au premier point de vue et s’est arrêté pour prendre tout un tas de photos. Nous, on a continué pour rapidement les dépasser et on s’est retrouvé parmi les premiers à découvrir le site. C’était très agréable de pouvoir en profiter en ayant presque l’impression d’être seul.

Quand on a aperçu les ruines du Machu Pichu pour la première fois, ça nous a fait quelque chose de bizarre. C’était époustouflant. J’avais un peu peur d’être déçue tant les gens disent que c’est beau. Mais en fait, je pense qu’il est impossible d’être déçu par cet endroit. On peut être embêté par le nombre de personnes qui s’y rendent. On peut galérer dans les escaliers et être blasé d’avoir à faire tant d’efforts pour y parvenir. Et on peut trouver que c’est vraiment compliqué en termes d’organisation pour pouvoir aller le voir. Mais une fois qu’on est devant cette merveille, on ne peut trouver ça que merveilleux…

La visite du site

On est resté fasciné pendant quelques minutes avant de prendre quelques clichés pour se rappeler ce sentiment qu’on a ressenti. On a ensuite commencé à évoluer sur le site. D’abord en montant, ce qui nous donnait une vue d’ensemble sur les ruines. Puis en descendant en direction du site.

La partie en hauteur nous menait vers le Pont de l’Inca, un pont le long d’une falaise. On a commencé à prendre cette route puis on a rebroussé chemin parce qu’avec le vertige de Benjamin, ça n’aurait pas été une très bonne idée. Et en plus, on aurait voulu aller dans les ruines avant qu’elles ne soient envahies par tout le monde.

On a bien fait d’y aller à ce moment-là car les gens étaient encore dans la partie supérieure. Par conséquent, nous étions presque seuls à déambuler dans les ruines. C’était bizarre de se tenir là et de marcher dans les rues, au milieu de ces vieilles pierres qui ont autrefois servi de village à une population qui nous semble mystique.

On en a profité pour faire une petite bachata au milieu des ruines. C’était assez marrant comme situation. On avait l’impression de donner une représentation sur la place du village ^^

A un moment, on s’est retourné pour regarder la partie supérieure où on était au début et on a été choqué du nombre de personnes. C’était noir de monde ! Heureusement qu’on s’était levé tôt !

Un animal mystérieux…

En prenant le temps d’observer le paysage vertigineux qui s’offrait à nous en contrebas, Benjamin a aperçu un petit animal marron avec une longue queue rayée. Puis un autre, et encore un autre. C’était un animal qu’on n’avait jamais vu avant. On a demandé à un homme qui guide qui passait par là de quoi il s’agissait, et il nous a répondu que c’était un capiso. Il y a tant de choses qu’on ne connaît pas dans ce monde…

Normalement, de près, ça ressemble à ça (on était content d’avoir pris les jumelles ^^).

Une petite danse dans ce décor magique

Après 3 heures et quelques passées dans ce magnifique endroit, nous avons pris le chemin de la sortie. Alors que nous étions sur l’une des terrasses, nous avons eu envie de danser une petite salsa, avec la vue sur la quasi-totalité du site. Il n’y avait presque personne (hormis quelques passants) donc c’était jouable.

On a accroché le trépied du téléphone sur une barrière et bois et on a commencé. Mais à chaque fois, au bout de quelques secondes, des gens arrivaient et passaient en plein milieu. On a dû s’y prendre à 5 fois pour avoir quelque chose. Et encore, sur la vidéo qu’on a gardé, on a quelqu’un qui arrive au bout de 30 secondes ^^. Peu importe, on en gardera un super souvenir !

Arrivé à la sortie, on a remarqué un petit meuble en bois sur lequel il y avait un tampon et de l’encre, permettant d’avoir un tampon souvenir du Machu Pichu dans son passeport. On ne s’est pas privé de cette occasion. Et le tampon était magnifique !

La marche retour

On est ensuite redescendu jusqu’à Aguas Calientes, ou plutôt juste avant, pour reprendre le chemin qui longe les rails jusqu’à Hidroelectrica.

Sur le chemin, on a eu du soleil, ce qui était sympa, mais qui donnait vite chaud. Est-ce que je vous ai dit que Benjamin acheté une quena quelques semaines auparavant ? Depuis ce jour, il n’arrêtait pas de s’entraîner pour réussir à jouer quelques airs sympas comme « El condor passa » ou encore la musique du « dernier des Mohicans ». Et il se débrouillait plutôt pas mal d’ailleurs !

Sur le chemin, il avait décidé qu’il s’arrêterait pour jouer un peu et qu’on fasse une petite vidéo. Alors on a fait ça. Sauf que quand il a commencé à jouer, je ne sais pas pourquoi, mais il faisait une note un peu différente de ce qu’il faisait d’habitude. J’ai eu le malheur de lui dire… Il n’a pas apprécié du tout et s’est vexé comme un pou ! On a dû arrêter d’en parler pour ne pas que ça parte en véritable dispute (mais n’empêche que sa note était fausse et qu’il fallait bien que quelqu’un lui dise ahah). Mais rassurez-vous, on s’est réconcilié 😉

Arrivés à Hidroelectrica, on s’est arrêté manger un menu végétarien dans un petit restaurant. Les menus sont souvent intéressants au Pérou car ils sont abordables et qu’on a souvent une soupe, un gros plat et un dessert.

On attend notre bus

Une fois la panse bien remplie, on a été au point de rendez-vous du bus et on a attendu que ce soit l’heure en faisant des câlins à un chien qui traînait là et qui s’est couché vers nous. On a vu un truc qui nous a fait sourire.

Ici, les mamans transportent leurs enfants sur leur dos à l’aide d’un tissu noué autour de leurs épaules. Il n’y a pas trop de poussette et elles les portent jusqu’à tard (4-5 ans). On a vu la technique statique. Le linge est directement accroché à une poutre avec l’enfant à l’intérieur, un peu comme dans un hamac. On croirait que l’enfant ne peut pas respirer, mais si, il y a quand même un trou. Et le linge le protège du soleil et des insectes. Pas bête !

Au bout d’une heure d’attente, les bus ont commencé à arriver pour récupérer les gens et les ramener à Cuzco. Chaque conducteur avait une liste avec les noms de ses passagers. On a vu le nôtre arriver et on s’en est approché, prêt à y monter. Mais notre conducteur nous a dit que nous n’étions pas sur la liste…

On attend toujours notre bus… ^^

On s’est demandé si c’était une blague. Mais à priori non… On a demandé si nos noms étaient notés sur la liste d’un autre bus, mais non. On a presque eu un fou rire nerveux quand on a regardé tous les bus partir, nous laissant seuls sur place, avec un autre couple dans le même cas que nous.

L’organisation laissait vraiment à désirer… L’un des chauffeurs nous a proposé de nous ramener mais il fallait le payer puis demander un remboursement à notre agence. Sauf que ça sentait un peu l’embrouille, et qu’on n’avait pas, de toute façon, pas de liquide sur nous.

On a demandé à un gérant sur place comment ça se passait, et lui avons montré nos tickets retour, ainsi que le numéro de l’agence auprès de laquelle on avait payé. On n’avait pas de réseau avec nos mobiles mais lui en avait et il a réussi à joindre l’agence. Il y avait eu une boulette. Du coup, ce serait un autre mini-bus qui viendrait nous récupérer rapidement.

Le retour en bus-rallye

Le mini-bus de la dernière chance est arrivé, avec d’autres passagers oubliés. Il était encore pire que le premier car beaucoup plus ancien. On a encore récupéré quatre françaises qui avaient aussi été oubliées. Apparemment, elles étaient arrivées en retard et le bus ne les avaient pas attendues. Elles étaient de mauvaise humeur et n’arrêtaient pas de râler.

Le chauffeur roulait comme un fou. Il était franchement inconscient. Il roulait vite, même dans les virages, alors même qu’il commençait à pleuvoir et que le sol était glissant (et boueux sur la partie non aménagée). Et il doublait n’importe comment, sans avoir de visibilité. Tous les passagers étaient un peu à cran…

La nuit est rapidement tombée et ses feux n’éclairaient pas grand-chose. Ce n’était vraiment pas rassurant. On en est venu à regretter le chauffeur précédent.

Le siège rapporté

A un moment, le chauffeur s’est arrêté dans un village. On a pensé qu’il allait récupérer quelqu’un car il a monté un siège de bus à l’intérieur du bus (tous les autres sièges étaient occupés). Mais en fait non, il venait juste récupérer ce siège, on ne sait pas trop pourquoi.

Ce qui nous a fait rire, c’est qu’il l’a attaché avec un vieux bout de câble électrique sur la rampe d’accès pour ne pas qu’il bouge pendant le trajet.

Le voyant de sécurité

Peu après, pendant que le chauffeur roulait, un signal sonore s’est déclenché pour dire que quelque chose n’allait pas avec le véhicule. Ça n’a pas eu l’air de déranger le chauffeur le moins du monde. Il a continué sa route comme si tout était normal. Du côté des passagers, on sentait une tension palpable monter doucement…

On pouvait apercevoir qu’il y avait un voyant orange d’allumé sur le tableau de bord, mais on ne savait pas dire quel était le problème. Après vingt bonnes minutes, le chauffeur s’est arrêté et son binôme est descendu en courant pour aller dans une tienda. On s’est dit qu’il allait prendre ce qu’il faut pour régler le problème. Mais en fait non. Le mec voulait juste s’acheter une bouteille de coca. Et le bus est reparti.

Le fou rire du siècle

Après de longues heures de route qui nous ont paru interminables, le bus a fait une pause pour qu’on puisse aller au WC et manger quelque chose. Il en a profité pour regarder comment régler son problème, qui apparemment était lié au frein à main. En attendant, il a calé un gros caillou derrière sa roue arrière.

Au moment de repartir, tout le bus s’est pris le fou rire du siècle. Un petit garçon est monté dans le bus, et, tout fier, s’est assis sur le fauteuil d’un coup. Et le fauteuil est tombé aussi sec, non seulement au sol, mais aussi à l’extérieur du bus, par l’entrée. Benjamin en a pleuré de rire pendant plusieurs jours rien qu’à y repenser… !

Le pauvre petit garçon, certainement honteux, n’est jamais remonté dans le bus, dont tous les passagers étaient hilares. Nous avons repris la route, une fois tout le monde rassasié. Benjamin et moi n’avions que peu de choix pour la nourriture. On a prix des sandwiches au fromage à 0,80€ et ils étaient infâmes. Le fromage péruvien est assez particulier. Rien à voir avec le fromage français. Le goût n’était vraiment pas au rendez-vous.

Arrivée à Cuzco… en vie !

Étonnamment, nous sommes arrivés en vie à Cuzco, aux alentours de 22h30. On a essayé de trouver un Uber mais aucun ne circulait à cette heure-là. Pendant ce temps, un chien super sympa est venu nous faire des câlins.

On s’est rabattu sur les taxis, mais tous ceux à qui on demandait la course refusaient, prétextant ne pas vouloir aller dans la direction de notre logement. Au bout de 15 minutes, je me suis dit qu’on allait rentrer à pieds ^^. Mais on a finalement trouvé un jeune conducteur qui a accepté de nous ramener pour pas trop cher. Ouf !

Plus que les 7 étages à monter… Ce fut dur mais nous avons vaincu et sommes rentrés nous lover dans les lits confortables qu’Eduardo avait gardé à notre disposition. Une bonne nuit en perspective…